JUGAN
Gabriel, Auguste
Naissance : 07/09/1807 à Rochefort (Charente-Inférieure)
Entré en service : 30/04/1823 Origine : Collège royal d'Angoulème
Informations relatives au décès
Grade : Capitaine de frégate
Affectation : Frégate La Sémillante Fonction : Commandant
Date : 15/02/1855 Age : 47 ans
Lieu : Détroit de Bonifacio (Mer Méditerranée occidentale)
MORT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SON DEVOIR
Circonstances du décès Frégate La Sémillante : CF Jugan, LV Bernard, LV J. Denans, EV La Prairie, EV Lahalle, Asp. Michel.
La frégate La Sémillante avait été réarmée en transport par une décision ministérielle du 25 septembre 1854. Son artillerie fut débarquée à l'exception de quelques canons de défense et son équipage réduit de 510 à 300 hommes.
Elle appareilla de Brest le 16 octobre 1854 pour Toulon où elle arriva le 1er novembre. Elle en repartit le 14, transportant à Constantinople des troupes et des vivres pour l'Armée d'Orient, puis rentra à Toulon le 19 janvier 1855.
Le capitaine de frégate Jugan en prit le commandement le 24 janvier et la Sémillante appareilla de Toulon pour Constantinople le 14 février avec 9 officiers, 300 hommes d'équipage et 393 passagers (officiers, sous-officiers et hommes de troupe, tous destinés au 15e Régiment d'infanterie de ligne en Crimée). Elle transportait pour l'armée de Crimée 400 tonnes de matériel et un important volume de vivres.
Le 14 février 1855 au matin, il régnait une brise modérée de nord-ouest mais le temps était très menaçant et le baromètre était descendu à 730 millimètres de mercure. Rapidement la brise forcit puis se transforma en un vent d'ouest qui éclata en tempête.
C'est dans ces circonstances que, se trouvant sans doute dans l'impossibilité de manœuvrer et afin de ne pas se laisser dériver à la côte, le commandant Jugan prit la décision de s'engager dans les Bouches de Bonifacio, mais gêné par une brume épaisse et par les rafales de vent, il semble qu'il n'ait pas pu gouverner pour suivre les chenaux et le navire se brisa sur les écueils qui parsèment le détroit.
Le naufrage fut connu par la découverte de quelques débris autour de l'îlot de Lavezzi situé à l'entrée ouest du détroit.
Il y eut 702 disparus. L'aviso à vapeur Arverne, envoyé sur les lieux, recueillit les dépouilles de 558 victimes, dont celle du capitaine de frégate Jugan, qui furent inhumées dans les cimetières de Furcone et de Briquet, dans l'Île Lavezzi. Au sommet de cette île, un monument commémoratif fut érigé peu après le naufrage.
|