Description des diverses périodes historiques

Avant 1914

Les deux tomes de ce volume contiennent les fiches de 266 officiers de marine "Tués à l'ennemi" (99) ou "Morts dans l'accomplissement de leur devoir" (167), entre 1830, année de création de l'école navale ⁽¹⁾, et le début de la première guerre mondiale.

Les théâtres d'opérations sur lesquels ont été tués au combat 99 officiers sont révélateurs du rôle joué par la Marine dans l'histoire internationale et coloniale de la France pendant cette période.
Les 32 officiers tués pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, témoignent de l'effort fourni par la marine française dans les combats à terre, à Paris ou dans les armées de province.
Les autres théâtres d'opérations, par ordre d'importance ont été les suivants : la Chine (17 tués), la Crimée et le Kamchatka (12), l'Afrique et Madagascar (9), l'Indochine (7), le Mexique (6), la Polynésie (6), le Rio de La Plata (5), la Nouvelle Calédonie (2), le Japon, et les Philippines (2) et enfin la Grèce (1).

Pendant cette période, la Marine a également subi des pertes importantes, aussi bien en raison des incertitudes d'une météorologie empirique que des maladies : près de la moitié des officiers morts dans l'accomplissement de leur devoir ont disparu avec leur bâtiment perdu corps et biens ou victime d'un naufrage en vue des côtes. Par ailleurs, ce volume recense treize officiers - et ce nombre est vraisemblablement inférieur à la réalité - victimes de l'épidémie de fièvre jaune qui a sévi pendant la campagne du Mexique.

L'évolution des techniques fut à l'origine de nombreux accidents. Neuf officiers périrent lors de l'explosion des soutes à munitions des cuirassés Iéna (mars 1907) et Liberté (septembre 1911). La perte de 5 sous-marins, dont l'apparition date de la fin de cette période, coûta la vie à dix officiers. Au début du XXe siècle on déplora les premiers morts de l'aéronautique navale (Baudic en 1902, Byasson en 1911 et Valensi en 1914).

Sur les 266 officiers dont les noms figurent dans ce volume, on en compte 3 issus de l'École impériale de Marine, 20 sortis du Collège royal d'Angoulême et 16 "Volontaires de la Marine"⁽²⁾. 187 étaient anciens élèves de l'École navale (dont sept issus d'un concours direct), douze provenaient de l'École polytechnique et treize des écoles de la marine marchande. Quinze étaient issus des équipages et avaient été admis dans le corps des officiers à travers les différentes voies d'accès ayant existé pendant cette période.

En raison d'un indispensable recours à des archives anciennes, difficiles à trouver et parfois très fragmentaires, les fiches de cette période sont en général moins renseignées que celle des périodes plus récentes⁽³⁾. De même, il est fort possible que, faute d'une recherche plus poussée dans les archives, plusieurs noms d'officiers disparus pendant cette période ne figurent pas dans ce volume

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(1) En raison des circonstances de sa mort héroïque le 5 novembre 1827, le nom de l'enseigne de vaisseau Bisson a toujours figuré en tête des listes des officiers de marine morts pour la France. Bien que sa mort soit antérieure à 1830, une fiche lui est consacrée dans ce volume afin de perpétuer son souvenir.

(2) Ce statut de "Volontaire de la marine" permettait de devenir assez rapidement et sans concours Élève (ou Aspirant) de deuxième classe puis officier de carrière.

(3) Pour 36 fiches de cette période, les renseignements recueillis ont été rassemblés sur une seule page.

De 1914 à 1918

"Pendant la guerre, notre attention a été absorbée par les opérations des armées de terre : nous avons suivi nos glorieux poilus et leurs chefs dans leur combat de géants comme dans le détail de la vie des tranchées. C'est devant nos yeux emplis par l'horreur et l'admiration que l'aviateur est mort, de cette mort sublime en plein ciel. De l'effort fourni par nos marins pendant ces quatre années nous avons à peu près tout ignoré. Et pourtant, il ne fut inférieur à aucun autre…Combien ont donné leur vie sans même avoir cette récompense de nous léguer leur exemple et leur nom. Tout a sombré dans la nuit, dans une mer de silence et d'oubli,…. "
(Revue des Deux-Mondes du 15 mai 1927)

Ce volume contient les fiches des 376 officiers de marine "Morts pour la France" entre le 3 août 1914, date de la déclaration de guerre à la France par l'Allemagne et la fin mai 1919 ; en effet, un certain nombre d'opérations ont été rattachées à la première guerre mondiale bien qu'elles aient eu lieu après l'armistice du 11 novembre 1918. Il s'agit en particulier des opérations de dragage des côtes turques et des combats en Ukraine en mars - avril 1919. En outre, quelques officiers sont morts après l'armistice des suites de blessures ou de maladies causées par la guerre.

Pendant ce conflit, c'est en Méditerranée, théâtre d'opérations sous sa responsabilité, que la Marine française déploya la plus grande activité : blocus de la flotte autrichienne en Adriatique, soutien des opérations à terre aux Dardanelles, sécurité du canal de Suez, protection des convois vers la métropole.

Cependant, dès le début de la guerre, des forces légères participèrent à la protection du trafic et à la surveillance des neutres en Manche et mer du Nord, l'activité d'escorte prenant une très grande importance en Atlantique après l'entrée en guerre des États-Unis.

Sur les fronts terrestres, la Marine détacha des unités qui, bien que relativement modestes en effectifs, se couvrirent de gloire.

Parmi les unités ayant pendant cette période perdu de nombreux officiers on notera particulièrement :

- la Brigade et le Bataillon de fusiliers marins qui, comme le Régiment de canonniers marins, furent particulièrement éprouvés lors des combats à terre (80 officiers);

- les forces de surface qui subirent de lourdes pertes dues aux mines et aux torpilles :Léon Gambetta (27 officiers), Bouvet (21), Suffren (13), Amiral Charner (12), Danton (11), auxquelles il faut ajouter les victimes provenant de nombreux bâtiments de moindre tonnage,

- les sous-marins dont la disparition entraîna la mort de 20 officiers,

- enfin l'aéronautique navale qui connut 30 décès d'officiers en combat aérien ou à la suite d'accidents.

Au total, sur les 376 officiers dont les fiches figurent dans ce volume, on compte 257 élèves de l'École navale, 18 polytechniciens, 9 anciens élèves des écoles des Arts & Métiers, 34 officiers de la marine marchande, 54 officiers provenant des équipages de la Flotte et 4 officiers de réserve.

De 1919 à 1939

Ce volume rassemble les fiches des officiers de marine "Morts pour la France" (1) ou "Morts dans l'accomplissement de leur devoir" (126), entre le premier trimestre de 1919 et le 3 septembre 1939, date du début de la seconde guerre mondiale.

Au cours de cette période, en dehors des accidents par fortune de mer, par suite d'avaries ou de mauvais temps, la Marine a éprouvé des pertes importantes notamment lors de la mise au point des techniques nouvelles propres à l'aéronautique navale ou aux sous-marins.

Les accidents les plus meurtriers sont ceux des unités qui ont disparu en mer :

- le dirigeable Dixmude dont la perte, qui entraîna la mort de 51 personnes parmi lesquelles 13 officiers de marine, reste à ce jour le plus grave accident qu'ait connu l'aéronautique navale;

- les sous-marins Phénix (5 officiers), Ondine (3)et Prométhée (2);

- l'aviso Bar-le-Duc (3 officiers).

Pour le reste, il s'agit de pertes individuelles, essentiellement de pilotes de l'aéronautique navale ou d'accidents survenus à bord des bâtiments.

Au total, sur les 127 officiers dont les fiches figurent dans ce volume, on compte 100 anciens élèves de l'École navale ou de l'École des ingénieurs mécaniciens, 3 polytechniciens, 3 officiers provenant des équipages et 21 officiers de réserve dont 10 issus de la marine marchande. Tous sont morts dans l'accomplissement de leur devoir, à l'exception du lieutenant de vaisseau Guyot d'Asnières de Salins dont la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur comporte une citation à l'ordre du Corps d'armée qui précise "est mort pour la France le 11 mars 1919"

De 1939 à 1945

Ce volume contient les fiches de 519 officiers de Marine "Morts pour la France" (500) ou "Morts dans l'accomplissement de leur devoir" (19), pendant la deuxième guerre mondiale entre le 3 septembre 1939, jour de la déclaration de guerre à l'Allemagne, et le 2 septembre 1945, jour de la capitulation des forces japonaises.

Septembre 1939 - juin 1940

A la déclaration de guerre, la Marine s'engagea aux côtés des Britanniques pour assurer les missions qui lui étaient imparties : protection des convois, chasse aux corsaires, dragage des accès portuaires.

D'avril à mai 1940, elle participa à la campagne de Norvège puis, lors de l'offensive allemande de mai-juin, l'aéronautique navale fut engagée dans des attaques meurtrières contre les colonnes de blindés allemands

Alors que s'étendait l'invasion du pays, la Marine, au prix de lourdes pertes, contribua de manière essentielle à la défense et à l'évacuation des ports de la mer du Nord et de la Manche et permit ainsi le sauvetage de plusieurs centaines de milliers de combattants français et britanniques. Dans le même temps, des missions offensives furent menées contre le territoire ennemi, raids de l'avion Jules Verne jusqu'à Berlin, bombardement de Gênes par l'escadre de la Méditerranée.

Lors de la signature de l'armistice le 22 juin 1940, la plus grande partie de nos forces navales put se replier en Afrique ou trouver refuge dans des ports anglais.

Dans cette première phase du conflit, 85 officiers trouvèrent la mort au combat.

La Marine de l'armistice

Le drame de Mers-el-Kebir : le 3 juillet 1940, voulant neutraliser nos bâtiments pour qu'ils ne puissent pas être récupérés par les Allemands en violation des clauses de l'armistice, les Britanniques saisirent ceux qui étaient dans leurs ports, immobilisèrent le Force X à Alexandrie et attaquèrent les grandes unités de la Flotte en cours de démobilisation à Mers-el-Kébir. 45 officiers périrent lors de ces évènements dont 31 sur le cuirassé Bretagne.

De 1940 au débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord : la Marine de l'armistice, forte de quelque 35 000 hommes, reçut pour mission d'assurer l'intégrité de l'Empire vis à vis des belligérants et de protéger les relations commerciales avec la métropole. Elle se trouva de ce fait engagée dans une lutte contre les marines britannique et américaine, mais aussi dans des combats fratricides, en 1940 à Dakar et en Afrique équatoriale, en 1941 en Syrie, en 1942 à Madagascar puis en Afrique du Nord lors du débarquement allié. Cette période tragique se termina le 27 novembre 1942 par le sabordage de la Flotte à Toulon auquel seuls quatre sous-marins échappèrent.

Dans cette suite de combats, la Marine de l'armistice perdit 133 officiers, dont 78 lors du débarquement de novembre 1942.

Les Forces navales françaises libres

Après les événements de juillet 1940, la plupart des marins réfugiés en Grande-Bretagne demandèrent à être rapatriés en France. Un petit nombre d'entre eux, répondant à l'appel du général De Gaulle, décidèrent de poursuivre le combat dans les Forces navales françaises libres.

De 3 000 hommes au départ, les FNFL se développèrent par de nombreux ralliements et après avoir armé les quelques bâtiments français restés disponibles en Grande-Bretagne, elles reçurent le renfort d'unités livrées par la Marine britannique. Elles s'illustrèrent sur les théâtres de l'Atlantique et de la mer du Nord, et en Afrique pour les fusiliers-marins.

Entre 1940 et 1943, 31 officiers des FNFL périrent au combat.

Vers la victoire

La Flotte reconstituée avec les unités rescapées lors du débarquement allié en Afrique du Nord, renforcées par trois des sous-marins échappés de Toulon et par les bâtiments venant d'Alexandrie et des Antilles, fusionna avec les FNFL et reprit en août 1943 le combat aux côtés des Alliés. Elle arma de nouveaux bâtiments prêtés par les marines américaine et britannique.

Cette Marine réunifiée participa à l'escorte de convois en Atlantique et sur les côtes d'Afrique, aux débarquements en France et aux combats de la libération en Europe et en Extrême-Orient.

Au cours de ces opérations, elle perdit au combat 121 officiers.

La Résistance

Dans la lutte menée contre l'occupant par les organisations de la Résistance, mouvements, réseaux et Forces françaises de l'intérieur, 33 officiers trouvèrent la mort, dont 12 fusillés par l'ennemi et 16 disparus en déportation.


Au total, 519 officiers trouvèrent la mort pendant cette période, 445 au combat et 74 à la suite d'accidents, de fortunes de mer ou de maladie.
Parmi ces officiers :
- 302 étaient anciens élèves de l'École navale, de l'École des ingénieurs mécaniciens ou de l'École des élèves officiers de Marine,
- 9 étaient anciens élèves de l'École polytechnique,
- 7 provenaient de l'armée de Terre : Cisterne, Dreyfus, Hubert, Martin, Ramay et Trepel, ainsi que Pluyette (qui est rattaché à la promo 1916)
- 143 étaient officiers de réserve, dont 62 provenaient de la Marine marchande(*) et 1 de la réserve de l'armée de l'Air (Bergerot),
- 2 avaient été directement recrutés par la Marine (Le Bourbouach et Silvy)
- 5 s'étaient engagés directement dans la Royal Navy : Avencour, Bayard, Mathé et Stora (HMS Fidelity) et Jacquier (HMS Partridge),
- 51 provenaient du Corps des Équipages.
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(*) après un premier engagement dans la marine marchande française, les LT RNVR Christophe, Crouzat et Pruvost avaient rejoint la Royal naval volontary reserve.

La guerre d'Indochine

Ce volume rassemble les fiches des 90 officiers de marine "Morts pour la France" en Indochine entre le 2 septembre 1945, date de la reddition des forces japonaises et le 27 juillet 1954, date des derniers combats livrés une semaine après la signature des accords de Genève.

Dès 1945, lors de la reconquête de la Cochinchine, de l'Annam et du Tonkin, la Marine prit une part très importante à la lutte contre les forces du Viêt-minh. Par la suite, en adaptant en permanence ses moyens et en maintenant sur le théâtre jusqu'à près du quart de ses effectifs totaux, elle assura de multiples missions : surveillance maritime, opérations combinées sur les côtes et les fleuves ou appui aérien.

En dehors des nombreux décès survenus lors de la perte d'un Privateer de la 8 F, de l'explosion à bord du LST Adour et des combats livrés par le dragueur Myosotis, le LSSL Arquebuse et le LSIL 9030, il s'agit de pertes individuelles, essentiellement de pilotes de l'aéronautique navale tués notamment lors de la défense de Dien Bien Phu, et d'officiers embarqués à bord des moyens navals de toutes sortes ou dans les unités combattant à terre.

Au total, sur les 90 officiers dont les fiches figurent dans le dossier, tous morts pour la France, on compte 62 anciens élèves de l'École navale, un polytechnicien, 6 officiers des équipages, 20 officiers de réserve et un officier de la Poste navale.

La crise de Suez et la guerre d'Algérie

Après le déclenchement de l'insurrection dans les Aurès le 1er novembre 1954, nos forces armées durent intervenir pour maintenir l'ordre en Algérie. Dans de fréquents et durs combats comme dans de meurtrières escarmouches, elles eurent à s'opposer aux éléments de plus en plus nombreux de la rébellion, jusqu'à la conclusion des négociations d'Évian le 19 mars 1962.

La Marine participa à ces opérations en déployant des unités à terre (Demi-brigade de fusiliers marins et Commandos), en assurant la surveillance des frontières maritimes et en prêtant son concours aux opérations aériennes d'appui-feu, d'héliportage et de surveillance des barrages frontaliers.

Ce volume contient donc les fiches des 38 officiers morts pendant ce conflit en Algérie mais aussi au Maroc et en Tunisie. Il contient également la fiche du lieutenant de vaisseau Lancrenon, disparu en Égypte le 3 novembre 1956 pendant la campagne de Suez.

Parmi les 38 officiers cités dans ce volume, on compte 19 anciens élèves de l'École navale, 3 officiers des équipages et 16 officiers de réserve dont 6 provenaient de la marine marchande. Tous sont "Morts pour la France", à l'exception de l'EV Bruneau, victime d'une grave avarie de son avion Corsair au cours d'un vol de contrôle.

Depuis 1945

Ce volume rassemble les fiches de 272 officiers de marine "Morts pour la France" (12) ou "Morts dans l'accomplissement de leur devoir" (260), depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le 2 septembre 1945 et en dehors des conflits d'Indochine ou d'Algérie.

Pendant cette période, la Marine a déployé une très grande activité pour remplir ses missions dans le cadre national et au sein de l'Alliance atlantique. Les matériels, dans un premier temps hérités de la seconde guerre mondiale, furent par la suite l'objet de grands programmes de modernisation.

Dans ce contexte, les pertes ont été le plus souvent causées par des accidents survenant au cours d'essais ou à l'entraînement.

Malgré les progrès constants des matériels et de leurs conditions d'emploi, l'aéronautique navale a été très éprouvée puisqu'elle a perdu près de 200 officiers.

L'activité de mise au point et d'entraînement des sous-marins a été particulièrement intense ; quatre unités ont disparu avec la totalité de leur équipage, le U 2326 en 1946 (4 officiers), la Sibylle en 1952 (5), la Minerve en 1968 (6) et l'Eurydice en 1970 (7).

Sur les 273 officiers dont les fiches figurent dans ce volume, on compte 163 anciens élèves de l'École navale, de l'École militaire de la Flotte ou de l'École des ingénieurs mécaniciens, un ancien élève de l'École polytechnique (Noé). 72 étaient officiers de réserve et parmi eux 9 provenaient de la Marine marchande. 34 étaient issus des équipages.

Un de ces officiers s'était engagé comme élève pilote de l'aéronautique navale (EOPAN) et avait un statut d'officier spécialisé de la Marine sous contrat (OSM/OSC : Lhéritier). Un deuxième avait débuté sa carrière dans l'armée de l'Air (Li Sen Lié) et un troisième avait fait l'objet d'un recrutement direct (Dupin).

La mention "MORT POUR LA FRANCE" a été décernée à douze officiers. (De Potter, Even, Eychenne, Goyaud, Jacquinet, Jaquemin, Juet, L'Herminier, Le Borgne, Poher, Quinquenel et Rouan) soit parce que leur décès résulte de leur participation aux opérations pendant la guerre de 1939-1945, soit parce qu'il est survenu lors d'une mission particulière.