BALANANT Louis, François
Naissance : 28/05/1920 à Lampaul-Plouarzel (Finistère)
Entré en service : 28/09/1938 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Enseigne de vaisseau de 1ère classe
Affectation : Patrouilleur Sergent-Gouarne Fonction : Officier en troisième
Date : 26/03/1943 Age : 22 ans
Lieu : Mer Méditerranée occidentale
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Casablanca le 12 juillet 1943. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Patrouilleur Sergent-Gouarne : LV Puech, EV 1 Balanant, EV 1 Prat.
En 1939, la Marine ne disposait pas suffisamment d'unités aptes à assurer l'escorte des convois marchands. Pour combler cette lacune, des chalutiers de pêche furent réquisitionnés, d'autres achetés aux États-Unis et en Angleterre. Ces bâtiments furent armés en conséquence mais leur vitesse maximale de l'ordre de 10 nœuds et guère supérieure à celle des navires escortés, les rendait vulnérables et peu aptes à accomplir leurs missions dans des conditions satisfaisantes.
Après le ralliement des forces françaises aux alliés en novembre 1942 et jusqu'en 1944, année de la cession par les États-Unis d'une quarantaine d'escorteurs modernes, il fallut bien utiliser ces chalutiers. C'est la raison pour laquelle le chalutier de 1500 t Sergent-Gouarne, ex-Jacques Cartier, construit à La Rochelle en 1928 était encore en service en 1943.
Le 22 mars 1943, il appareilla de Gibraltar avec le La Grandière, la Boudeuse et la Sétoise escortant un convoi de quatre transports. Après une alerte ASM déclenchée le 23 et suivie de recherches infructueuses, le convoi entra à Oran. Le 24, le Sergent-Gouarne, trop lent, appareilla à 18 h 15 avant le convoi, pour renforcer l'escorte de celui-ci lorsqu'il se présenterait au lever du jour.
Le 26 mars au matin, la Sétoise rendit compte que le Sergent-Gouarne avait été torpillé vers minuit et qu'elle avait recueilli 14 survivants. Ceux-ci racontèrent que l'écouteur de quart avait bien signalé un bruit de torpille mais que le patrouilleur n'avait pu manœuvrer à temps. La torpille avait explosé dans la vaste cale à charbon où l'eau s'était engouffrée et le bâtiment avait coulé en moins d'une minute.
Seuls furent sauvés les hommes de quart sur la passerelle qui avaient pu surnager, accrochés aux caissons en bois de la timonerie. Ces hommes avaient crié au passage du La Grandière, mais en vain car le bruit de ses diesels couvrait leurs voix.
L'enseigne de vaisseau Balanant disparut dans le naufrage.
Citations & Décorations
Par ordre n° 101 FMA/Cab du 25 avril 1943, l'enseigne de vaisseau Balanant a été cité à l'ordre de l'armée de Mer avec attribution de la Croix de guerre.
(le texte de cette citation ne figure pas dan son dossier)
Par décret du 17 décembre 1945 (JO du 16 janvier 1946), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur avec la citation suivante :
"Officier de grande valeur, déjà titulaire de deux citations pour son courage et son allant au cours de deux engagements antérieurs. Embarqué depuis quinze jours sur le patrouilleur Sergent-Gouarne avait conquis tout le monde par sa droiture et sa conscience professionnelle hors de pair. Disparu glorieusement le 26 mars 1943, avec son bâtiment torpillé par un sous-marin ennemi."
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