YVON Pierre, Édouard
Naissance : 02/06/1868 à Granville (Manche)
Entré en service : 01/08/1885 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Capitaine de vaisseau
Affectation : Service central de l'aéronautique maritime Fonction : En mission à bord du dirigeable Dixmude
Date : 21/12/1923 Age : 55 ans
Lieu : Entre l'île de Pantellaria et la Sicile
MORT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SON DEVOIR
Circonstances du décès Dirigeable Dixmude : LV du Plessis de Grénédan, LV Bourdier, Marcaggi et Adrien Roustan
Passagers : CV Yvon, CF Hennique, CC Berretta, Lefranc et Renon, LV Convents, Goislard de La Droitière, Lévesque, Henri Roustan, médecin de 1ère classe Pélissier.
Avec une longueur de 226 mètres, le Dixmude (ex-allemand L 72) était à la fin de la Première Guerre mondiale le plus grand dirigeable rigide jamais construit. Son armature métallique contenait des ballonnets d'un volume de 69 000 m3 gonflés à l'hydrogène et ses six moteurs de propulsion Maybach développaient au total 1 600 CV.
Il fut livré à la France par les Allemands en 1920 au titre des dommages de guerre et convoyé vers le Centre de Cuers-Pierrefeu par un équipage français de 39 hommes commandé par le LV du Plessis de Grénédan. Après d'importants travaux de mise au point du dirigeable et d'adaptation des centres qui devaient recevoir ce nouveau type d'appareil, le Dixmude effectua en 1923 plusieurs démonstrations et battit le record du monde de vol sans escale en couvrant 9000 km en 118 heures.
Le 18 décembre 1923, il décolla de Cuers pour un raid expérimental sans escale au-dessus du Sahara avec 50 personnes à son bord. Comme prévu, il atteignit In-Salah et commença son trajet de retour. Il signala une dernière fois sa position par radio, alors qu'il survolait la Tunisie en route vers la Sicile, mais le 21, vers 2 h 30, il fut sans doute frappé par la foudre car des lueurs d'incendie furent observées par des pêcheurs siciliens, puis il s'abîma en mer à quelques nautiques de la côte au large du petit port de Sciacca.
Les recherches effectuées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne donnèrent aucun résultat. Le 26, un pêcheur remonta dans ses filets le corps du LV du Plessis, et un peu plus tard, on retrouva celui du QM Guillaume. Aucun débris du dirigeable ne fut retrouvé.
Plusieurs monuments (érigés notamment à la BAN de Cuers-Pierrefeu et au port de Sciacca) rappellent le souvenir de ce drame.
Avec le Dixmude disparurent 14 officiers et 36 officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins.
Citations & Décorations
Par décision ministérielle du 12 février 1924 (JO du 16 février 1924) les officiers passagers du Dixmude ont reçu la citation collective suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
(.... le capitaine de vaisseau Yvon ....)
"Admirables officiers, pleins d'ardeur et d'énergie, qui avaient tous sollicité, afin de perfectionner leur valeur technique, l'honneur d'embarquer sur le Dixmude pour un voyage d'étude et d'entraînement. Ont disparu glorieusement dans l'accomplissement de leur mission."
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