MOUSSEAUX André, Paul
Naissance : 26/12/1908 à Saint-Mihiel (Meuse)
Entré en service : 01/10/1930 Origine : École navale (EIM)
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe
Affectation : Sous-marin Phénix Fonction : Chef du service Machines
Date : 15/06/1939 Age : 30 ans
Lieu : Mer de Chine méridionale au large des côtes d'Annam
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Toulon le 27 décembre 1939 |
MORT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SON DEVOIR
Circonstances du décès Sous-marin Phénix : CC Bouchacourt, LV Bahezre, EV Véron, EV Lambert, IM Mousseaux
Détachés aux Forces navales d'Extrême-Orient, les sous-marins Phénixet l'Espoir avaient quitté Toulon pour arriver à la base de Saïgon en décembre 1938.
Le 15 juin 1939, les deux submersibles appareillèrent du mouillage de Cam-Ranh pour un exercice de torpillage du Lamotte-Picquet qui portait la marque de l'amiral Decoux et transitait vers Saïgon. Ils plongèrent vers 10h30, et peu après l'Espoir fit surface mais le Phénix ne réapparut pas.
L'Espoir et le Lamotte-Picquet repérèrent une tâche d'huile dans la soirée, mais la nuit tomba, empêchant toute recherche. Le lendemain dès l'aube, de nombreux bâtiments ainsi que trois aéronefs de la base de Cat-Laï balayèrent la zone ; un hydravion repéra enfin le sous-marin qui gisait à une douzaine de nautiques de la côte avec une forte pointe (on distinguait "une partie pointue" à 40 mètres sous la surface). Quelques jours après, une opération fut entreprise avec l'aide du bâtiment de sauvetage USS Pigeon, pour déplacer la coque depuis les fonds de 100 mètres où elle reposait vers des fonds de 80 mètres qui auraient permis des investigations par scaphandriers, mais cette tentative ne réussit pas.
A cette époque de tension internationale, les différents rapports et comptes rendus sur cette disparition furent classés "secret", laissant ainsi se propager la thèse d'une imprudence de l'équipage qui aurait laissé un panneau entr'ouvert au moment de la plongée. Il fut toutefois révélé, bien après la fin du conflit, que la perte du Phénix avait été attribuée par la commission d'enquête à une très probable explosion de ses batteries à la prise de plongée : une ventilation insuffisante n'aurait pas permis de chasser l'hydrogène intensément dégagé par la charge "de combat" effectuée juste avant la plongée. Ce mode de charge, inhérent au thème de l'exercice, avait été pratiqué sur des batteries dont on connaissait parfaitement le très mauvais état depuis l'appareillage de Toulon du sous-marin.
Les cinq officiers et les 66 hommes de l'équipage disparurent avec leur bâtiment.
Citations & Décorations
Par décision ministérielle du 24 juin 1939, l'équipage du sous-marin Phénix a reçu du ministre de la Marine la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Le commandant, les officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins du sous-marin Phénix, glorieusement disparus au service de la France dans l'accomplissement de leur mission au large des côtes d'Annam le 15 juin 1939"
L'ingénieur mécanicien de deuxième classe Mousseaux a été promu ingénieur mécanicien de 1ère classe pour compter du 30 juin 1939
Par décret du 17 juillet 1939, il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
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