GARNIER
Marie, Joseph, François, Francis
Naissance : 25/07/1839 à Saint-Étienne (Loire)
Entré en service : 04/10/1855 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Corps expéditionnaire français au Tonkin Fonction : Chef d'expédition et commandant de la Canonnière Scorpion
Date : 21/12/1873 Age : 34 ans
Lieu : Hanoï (Tonkin)
Références : |
Acte de décès établi à Hanoï le 21 décembre 1873 par l'enseigne de vaisseau Bain de La Coquerie, commandant la compagnie de débarquement du Decrès et la citadelle d'Hanoï et transcrit à la mairie de Saint-Étienne (Loire) le 20 mai 1874.
Voir le site internet de l'Espace traditions de l'École navale
(http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_garnier.htm) |
TUÉ A L'ENNEMI
Circonstances du décès Tonkin (1873) : LV Garnier, EV Balny d'Avricourt.
Pour assurer la liberté commerciale, l'amiral Duprat, gouverneur de la Cochinchine, décida en septembre 1873 d'envoyer une mission au Tonkin sous la direction du lieutenant de vaisseau Garnier, avec deux canonnières, le Scorpion qu'il commandait et l'Espingole commandée par l'enseigne de vaisseau Balny d'Avricourt.
L'expédition, forte d'environ 200 hommes, remonta le Fleuve Rouge début novembre 1873. Devant le refus des mandarins annamites d'obtempérer à ses demandes, Garnier s'empara de la citadelle d'Hanoï (6 000 annamites) et jusqu'au début décembre, organisa l'autorité française au Tonkin, tandis que Balny poursuivait la conquête du delta et imposait la libre circulation fluviale.
Mais Hanoï était menacé par une armée de 3 000 soldats annamites et 800 Pavillons Noirs (aventuriers et déserteurs chinois). Leur attaque eut lieu le 21 décembre, sans succès, et le lieutenant de vaisseau Garnier ordonna la poursuite des fuyards. Avec 18 hommes, il quitta la citadelle mais à un kilomètre de celle-ci, il fut un instant isolé, il trébucha et tomba à terre, et fut aussitôt cerné, achevé à coup de piques et décapité.
Quelques instants plus tard, l'enseigne de vaisseau Balny avec la compagnie de débarquement de l'Espingole (10 hommes) renforcée par 4 hommes de la garnison, poursuivait les Annamites sur la route de Phu-Hoai, jusqu'à 3 km à l'ouest de la citadelle lorsqu'il tomba dans une embuscade près de la pagode Voi Phuo, à proximité du Pont de Papier. Il y fut tué avec deux de ses hommes.
Les corps décapités des deux officiers français et des trois marins tués à leurs côtés furent récupérés quelques jours plus tard et enterrés dans la citadelle. Leurs têtes mises à prix furent promenées dans les villages environnants jusqu'au 6 janvier puis enterrées près des corps.
Les négociations continuèrent quelques jours sur les bases souhaitées par Garnier, mais un revirement politique fit bientôt abandonner les places occupées et la France se retira pour dix ans du Tonkin avant d'y retourner en 1883 avec Rivière et bien d'autres marins...
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