CHAPTAL Jean, Anatole, Gustave
Naissance : 29/01/1817 à La Villette (Seine)
Entré en service : 15/11/1833 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Élève de 1ère classe
Affectation : Brick Voltigeur
Date : 05/12/1838 Age : 21 ans
Lieu : Vera Cruz (Mexique)
TUÉ A L'ENNEMI
Circonstances du décès Indépendant depuis 1821, le Mexique souffrait d'une instabilité politique intérieure et extérieure, de désordres économiques et de problèmes financiers. Pour défendre les intérêts et la liberté de commerce de ses ressortissants, la France demanda des réparations et procéda à des manœuvres d'intimidation : en 1837 (avec deux navires), en mars 1838 (avec six navires), puis en novembre de la même année (avec vingt-sept navires) sous le commandement de l'amiral Baudin. Le port de Vera Cruz (Mexique), protégé par le Fort de San-Juan de Uloa (1000 hommes, 200 canons) fut bloqué le 26 novembre 1838.
Les navires français bombardèrent le fort, qui capitula le 29 novembre (première victoire terrestre de l'artillerie embarquée, d'après E. Taillemite), et le gouverneur local s'engagea à démilitariser la ville. Mais le gouvernement mexicain désavoua le gouverneur et envoya à Vera Cruz une armée de renfort.
L'amiral Baudin décida alors de maîtriser cette armée et de capturer son chef : le 5 décembre 1838, un corps d'intervention de 1600 hommes, issu des troupes occupant le fort et des compagnies de débarquement, débarqua dans le port de Vera Cruz, opération rendue difficile par le brouillard. Les combats de rues furent très éprouvants pour les troupes françaises. Les troupes mexicaines se retranchèrent dans la caserne de la Merced, à proximité du port.
Le repli du corps d'intervention fut décidé et son rembarquement à bord des chaloupes et canots s'effectua sous le feu des Mexicains, maîtres du terrain. Le canot de la frégate Néréide, bâtiment amiral, ayant débordé du rivage le dernier, fut atteint et l'élève Chaptal qui y avait pris place, fut tué.
Dès la fin du rembarquement des troupes, les navires et les batteries du fort bombardèrent la ville, anéantissant la caserne de la Merced et ses occupants.
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