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  RAGEOT de LA TOUCHE Valentin, Marie 
 Naissance :  08/04/1858  à Toulon (Var) 
Entré en service :  02/10/1875    Origine : École navale
  
  Informations relatives au décès 
Grade : Capitaine de vaisseau  
Affectation : Cuirassé d'escadre Bouvet  Fonction : Commandant  
Date :  18/03/1915      Age : 56 ans 
Lieu : Dardanelles   
    MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
 
    Circonstances du décès  Cuirassé Bouvet :  
CV Rageot de La Touche, CF Autric, CF Cosmao-Dumanoir, MC Dumas, MP1 Henry, MP1 Mandin, MP2 Négro, MP2 Sassoulas, LV Boutroux, LV Legrand, LV Paquier, LV Saisset, LV Stutz, EV Aubert, EV2 Comberousse, EV2 Fayet, Asp. d'Aymar de Chateaurenard, Asp. Donneaud, Asp. Filhol, Asp. Piat-Desvial, Asp. Potier de Courcy, Com 1 Sarthe, Med 1 Duville, Med 2 Cahuzac. 
 
En 1914, le cuirassé d'escadre Bouvet faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés Charlemagne, Gaulois et Suffren. Depuis le 11 août, il montait la garde aux Dardanelles car les cuirassés allemands Goeben et Breslau avaient trouvé refuge à Constantinople. 
En mars 1915, une attaque alliée de grande envergure fut décidée pour détruire ces cuirassés et si possible la flotte turque, mettre à merci le gouvernement turc, et rejoindre la flotte russe de la mer Noire. Les navires français furent intégrés dans une force franco-britannique commandée par l'amiral anglais de Robeck. 
Le 18 mars, l'amiral Guépratte reçut l'ordre d'attaquer les grands forts qui défendaient l'accès aux détroits. Sa division, renforcée par les cuirassés anglais Prince George et Swiftsure fut répartie en deux sections respectivement chargées d'attaquer la rive Nord (Gaulois, Charlemagne et Swiftsure) et la rive Sud (Bouvet, Suffren et  Prince George).  
Un violent duel d'artillerie s'instaura entre les cuirassés en ligne de file et les batteries de côte. Le Bouvet fut plusieurs fois touché: une tourelle de flanc fut immobilisée, un obus de gros calibre éclata sur le pont et un autre contre la cuirasse. Virant de bord pour rendre battantes ses tourelles tribord, il reprit son tir sur la batterie turque de Souan-Déré, puis il prit le poste du Suffren, lui aussi durement atteint. En trente minutes il écrasa les dix pièces turques. 
Vers 14 heures, la division française se retirait pour faire place aux Anglais quand le Bouvet heurta une mine dérivante en face des forts turcs de Tchanak. Déchiré par la mine qui explosa à proximité d'une soute à munitions, le navire chavira et coula très rapidement. Sur un équipage de plus de 700 hommes, on ne recueillit que 75 survivants dont 5 officiers.
     Citations & Décorations 
 Par décision parue au JO du 27 août 1915, le capitaine de vaisseau Rageot de La Touche a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée : 
"Après avoir soutenu un combat très vif avec les batteries de côtes ennemies, a conservé le plus grand sang froid lorsque son bâtiment a été touché par une mine. Est resté à son poste où il a trouvé une mort glorieuse."   
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme. 
 
  
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