PAQUIER Étienne, Victor, Valentin
Naissance : 14/02/1881 à Ciboure (Basses-Pyrénées)
Entré en service : 01/10/1899 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Cuirassé d'escadre Bouvet Fonction : Chargé de la TSF, des montres et des élèves de l'École navale
Date : 18/03/1915 Age : 34 ans
Lieu : Dardanelles
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Toulon le 20 mars 1916. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Cuirassé Bouvet :
CV Rageot de La Touche, CF Autric, CF Cosmao-Dumanoir, MC Dumas, MP1 Henry, MP1 Mandin, MP2 Négro, MP2 Sassoulas, LV Boutroux, LV Legrand, LV Paquier, LV Saisset, LV Stutz, EV Aubert, EV2 Comberousse, EV2 Fayet, Asp. d'Aymar de Chateaurenard, Asp. Donneaud, Asp. Filhol, Asp. Piat-Desvial, Asp. Potier de Courcy, Com 1 Sarthe, Med 1 Duville, Med 2 Cahuzac.
En 1914, le cuirassé d'escadre Bouvet faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés Charlemagne, Gaulois et Suffren. Depuis le 11 août, il montait la garde aux Dardanelles car les cuirassés allemands Goeben et Breslau avaient trouvé refuge à Constantinople.
En mars 1915, une attaque alliée de grande envergure fut décidée pour détruire ces cuirassés et si possible la flotte turque, mettre à merci le gouvernement turc, et rejoindre la flotte russe de la mer Noire. Les navires français furent intégrés dans une force franco-britannique commandée par l'amiral anglais de Robeck.
Le 18 mars, l'amiral Guépratte reçut l'ordre d'attaquer les grands forts qui défendaient l'accès aux détroits. Sa division, renforcée par les cuirassés anglais Prince George et Swiftsure fut répartie en deux sections respectivement chargées d'attaquer la rive Nord (Gaulois, Charlemagne et Swiftsure) et la rive Sud (Bouvet, Suffren et Prince George).
Un violent duel d'artillerie s'instaura entre les cuirassés en ligne de file et les batteries de côte. Le Bouvet fut plusieurs fois touché: une tourelle de flanc fut immobilisée, un obus de gros calibre éclata sur le pont et un autre contre la cuirasse. Virant de bord pour rendre battantes ses tourelles tribord, il reprit son tir sur la batterie turque de Souan-Déré, puis il prit le poste du Suffren, lui aussi durement atteint. En trente minutes il écrasa les dix pièces turques.
A 14 heures, la division française se retirait pour faire place aux Anglais quand une énorme gerbe d'eau s'éleva sur le flanc tribord du Bouvet qui venait de sauter sur une mine. Il chavira et coula en cinquante secondes. Il y avait à bord 709 hommes. On ne recueillit que 71 survivants dont 7 officiers.
Vers 14 heures, la division française se retirait pour faire place aux Anglais quand le Bouvet heurta une mine dérivante en face des forts turcs de Tchanak. Déchiré par la mine qui explosa à proximité d'une soute à munitions, le navire chavira et coula très rapidement. Sur un équipage de plus de 700 hommes, on ne recueillit que 75 survivants dont 5 officiers.
Citations & Décorations
Par décision parue au JO du 23 février 1916, le lieutenant de vaisseau Paquier a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Est mort bravement à son poste de combat, englouti avec son bâtiment."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.
Par arrêté ministériel du 29 mai 1919 (JO du 7 juin 1919), il a été inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier.
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