| 
       
  MARRAST Pierre, Marie, Vincent 
 Naissance :  10/08/1884  à Amou (Landes) 
Entré en service :  01/10/1902    Origine : École navale
  
  Informations relatives au décès 
Grade : Lieutenant de vaisseau  
Affectation : Bataillon des fusiliers marins  Fonction : Commandant de compagnie  
Date :  14/09/1918      Age : 34 ans 
Lieu : Moulin de Laffaux (Aisne)   
    MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
 
    Circonstances du décès  En août 1918, la 10e Armée avait pour mission de conquérir tout le Soissonnais, pays de "creutes", carrières à ciel ouvert aménagées par les Allemands pour leur défense et paraissant imprenables. 
Issu de la Brigade dissoute en novembre 1915, le Bataillon des fusiliers marins comprenait quatre compagnies de fusiliers et une compagnie de mitrailleuses, soit un effectif de 1 100 hommes. 
Au sein de la 29e Division,  sous le commandement du CF Martel, il était associé au 3e Régiment d'infanterie. Le 8 septembre, les éléments d'attaque prirent position en première ligne dans la tranchée du Grapin, en face du plateau de Laffaux où se trouvait le moulin. La 2e compagnie (LV Valteau) était à gauche de la route nationale Soissons-Maubeuge qui traversait la tranchée, la 3e compagnie (LV Marrast) à droite. La 1ère compagnie était en réserve. 
L'ordre d'attaque arriva le 14 septembre. En dix minutes, le plateau fut conquis et la tranchée "Fruty" atteinte. Mais cette attaque avait laissé un petit saillant dans notre ligne et il fut décidé de reprendre ce saillant en opérant par surprise. A l'heure dite, la section s'élança et atteignit son objectif mais l'ennemi, revenu de sa surprise, contre-attaqua. Malgré une résistance acharnée, il fallut battre en retraite.  
Afin de ne pas rester sur cet échec, l'EV Péron désigna la section du premier maître Toul, gradé aguerri et renommé pour sa bravoure. Après une heure de combat à la grenade, l'ennemi fut bousculé et refoulé mais avec un lourd  bilan.  
Trois officiers moururent au cours de cette action: le lieutenant de vaisseau Marrast, ainsi que les enseignes de vaisseau Dubois et Le Breton. Deux autres (l'enseigne de vaisseau Le Grand et l'officier des équipages Abaziou) furent blessés et décédèrent dans les jours suivants. L'enseigne de vaisseau Péron, qui avait lui aussi été blessé le 14, continua le combat à la tête de sa compagnie où il fut tué le 29 septembre.
     Citations & Décorations 
 Par décision parue au JO du 15 février 1919, le lieutenant de vaisseau Marrast a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée : 
"D'une bravoure remarquable, cet officier a, sur une profondeur de plus de 2 km, entraîné sa compagnie à l'assaut avec un enthousiasme qui a frappé ses marins d'admiration. Atteint à la tête par une balle de mitrailleuse en arrivant sur la position conquise, est tombé face à l'ennemi après avoir largement contribué au succès de la progression d'ensemble du bataillon." 
 
Son nom a été donné en 1920 à un sous-marin livré par les Allemands (ex U162).
 
  
 |