LE BRETON Jean, Joseph, Henri
Naissance : 29/01/1894 à Paris (6e) (Seine)
Entré en service : 09/11/1910 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Enseigne de vaisseau de 1ère classe
Affectation : Bataillon des fusiliers marins, Compagnie de mitrailleuses Fonction : Chef de peloton
Date : 14/09/1918 Age : 24 ans
Lieu : Moulin de Laffaux (Aisne)
Références : |
Acte de décès n°153 établi au Bataillon de fusiliers marins le 5 octobre 1918. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès En août 1918, la 10e Armée avait pour mission de conquérir tout le Soissonnais, pays de "creutes", carrières à ciel ouvert aménagées par les Allemands pour leur défense et paraissant imprenables.
Issu de la Brigade dissoute en novembre 1915, le Bataillon des fusiliers marins comprenait quatre compagnies de fusiliers et une compagnie de mitrailleuses, soit un effectif de 1 100 hommes.
Au sein de la 29e Division, sous le commandement du CF Martel, il était associé au 3e Régiment d'infanterie. Le 8 septembre, les éléments d'attaque prirent position en première ligne dans la tranchée du Grapin, en face du plateau de Laffaux où se trouvait le moulin. La 2e compagnie (LV Valteau) était à gauche de la route nationale Soissons-Maubeuge qui traversait la tranchée, la 3e compagnie (LV Marrast) à droite. La 1ère compagnie était en réserve.
L'ordre d'attaque arriva le 14 septembre. En dix minutes, le plateau fut conquis et la tranchée "Fruty" atteinte. Mais cette attaque avait laissé un petit saillant dans notre ligne et il fut décidé de reprendre ce saillant en opérant par surprise. A l'heure dite, la section s'élança et atteignit son objectif mais l'ennemi, revenu de sa surprise, contre-attaqua. Malgré une résistance acharnée, il fallut battre en retraite.
Afin de ne pas rester sur cet échec, l'EV Péron désigna la section du premier maître Toul, gradé aguerri et renommé pour sa bravoure. Après une heure de combat à la grenade, l'ennemi fut bousculé et refoulé mais avec un lourd bilan.
Trois officiers moururent au cours de cette action: le lieutenant de vaisseau Marrast, ainsi que les enseignes de vaisseau Dubois et Le Breton. Deux autres (l'enseigne de vaisseau Le Grand et l'officier des équipages Abaziou) furent blessés et décédèrent dans les jours suivants. L'enseigne de vaisseau Péron, qui avait lui aussi été blessé le 14, continua le combat à la tête de sa compagnie où il fut tué le 29 septembre.
Citations & Décorations
Par décision parue au JO du 15 février 1919, l'enseigne de vaisseau Le Breton a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"D'un entrain et d'un courage merveilleux, insouciant du danger, l'enseigne de vaisseau Le Breton avait brillamment entraîné son peloton de mitrailleuses derrière les premières vagues d'attaque et s'occupait à mettre ses pièces en batterie sur les positions conquises lorsqu'il fut frappé à bout portant par un ennemi qui surgit brusquement et tomba glorieusement face à l'ennemi."
Par décision parue au JO du 7 juin 1919, il a été inscrit au tableau de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier.
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