VILAR Pierre, Henri
Naissance : 04/01/1911 à Paris (10e) (Seine)
Entré en service : 08/04/1932 Origine : École navale (EOM) (promo 35)
Informations relatives au décès
Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Patrouilleur Crayssac Fonction : Commandant
Date : 31/10/1945 Age : 34 ans
Lieu : Vatchaï (Nord-Viêt-nam)
Références : |
Télégramme n° 3240 C Saïgon daté du 11 avril 1946.
Note de renseignements n° 90/S de Saïgon en date du 14 juin 1946 . |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Épargnée par la guerre du Pacifique mais partiellement occupée par le Japon, l'Indochine fut contrainte d'accueillir, en janvier 1945, près de 60 000 soldats japonais chassés des Philippines. Des imprudences de certains mouvements locaux de résistance provoquèrent, le 9 mars 1945, un massacre sauvage des troupes et de la population françaises : en vingt-quatre heures, les Français perdirent plus de 2 000 militaires dont 199 officiers et de nombreux civils.
Le patrouilleur Crayssac ancienne vedette des douanes commandée par le LV Vilar, se réfugia en Chine peu après ces événements.
Après la capitulation japonaise, le 15 août, le bâtiment effectua une première liaison avec les Français, mais ne put gagner Hanoï, qui était sous le feu des rebelles. Il effectua ensuite des patrouilles en baie d'Along, mais un goupe d'Annamites sous le commandement de Dan, parvint à le capturer devant Hongay le 4 septembre 1945.
Son commandant, le lieutenant de vaisseau Vilar, fut fait prisonnier par le Viêt-minh, et transféré à Vatchaï où il disparut, vraisemblablement fin octobre ou début novembre 1945.
Citations & Décorations
Par ordre général n° 19 (décision n° 37 EMG/MO) du 21 janvier 1947, le lieutenant de vaisseau Vilar a reçu à titre posthume de l'Amiral d'Argenlieu, Haut-commissaire de France en Indochine, commandant en chef, la citation suivante à l'ordre du Corps d'armée :
"Après avoir participé à de nombreuses missions dans le Golfe du Tonkin est rentré avec son bâtiment à Haïphong le 15 août 1945, avant la reddition japonaise.
Le 20 août à Ninh-Giang, à Kien-An, à Haïphong, a fait preuve du plus grand sang-froid et d'un courage exemplaires en assurant le commandement de son bâtiment sous le feu des révolutionnaires annamites postés sur les berges et sur les ponts.
Le 22 août, à Quang Yen, a réussi à assurer le passage de son bateau dans les passes du Quang-Yen, sous le feu des révolutionnaires annamites postés sur les deux berges.Tombé dans une embuscade le 3 septembre, et capturé avec son bâtiment par les rebelles dans des circonstances particulièrement odieuses, a refusé de suivre l'officier américain venu pour le libérer, ne voulant pas se séparer de son bâtiment dont il espérait la restitution.
Disparu depuis le 10 septembre, aux mains des pirates de Dong-Trieu."
Par décret du 21 juin 1951 (JO du 24 juin 1951), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
|