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   KIRSCH Charles, Edmond 
 Naissance :  27/02/1879  à Saint-Michel (Aisne) 
Entré en service :  05/10/1897    Origine : École navale
  
  Informations relatives au décès 
Grade : Lieutenant de vaisseau  
Affectation : Brigade des fusiliers marins, 2e Régiment  Fonction : Commandant du 2e Bataillon  
Date :  10/11/1914      Age : 35 ans 
Lieu : Dixmude (Belgique)   
    MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
 
    Circonstances du décès  La Brigade des fusiliers marins était composée de 2 régiments, soit en tout 6 bataillons, et d'une compagnie de mitrailleuses. En septembre 1914, après la bataille de la Marne, la ligne de front se stabilisa des Vosges à Soissons. Puis Allemands et Alliés s'élancèrent dans une "course à la mer" qui vit le déplacement de millions d'hommes. L'armée belge évacua le camp retranché d'Anvers et fit retraite vers l'Yser. A Gand, les troupes anglaises et les fusiliers marins résistèrent et retardèrent l'avance allemande en direction de Calais. Les 6 000 fusiliers marins, commandés par l'amiral Ronarc'h et les 5 000 hommes de la brigade belge du colonel Meiser tinrent la ligne de chemin de fer Nieuport-Dixmude et subirent l'assaut de trois corps d'armée allemands. 
L'amiral Ronarc'h, à qui l'on avait demandé de tenir quatre jours, demeura cramponné à Dixmude du 16 octobre au 10 novembre dans la vase des marécages et sous les obus, afin de barrer la route de Dunkerque. En une seule nuit, les défenseurs, qui étaient 6 000 contre 45 000, résistèrent à quatorze attaques différentes. La brigade perdit les deux-tiers de son effectif et sa résistance restera l'un des plus brillants faits d'armes de la guerre.  
Le 10 novembre, au cours d'une nouvelle attaque sur Dixmude, les Allemands commencèrent à s'infiltrer dans les rues. Les fusiliers marins contre-attaquèrent avec une énergie désespérée, mais ils furent peu à peu refoulés vers l'Yser. A la fin de l'après midi, l'amiral ordonna de faire sauter la minoterie, seul bâtiment de Dixmude encore debout, puis il donna l'ordre de la retraite. Il fit détruire les ponts derrière lui, et les décombres de la ville tombèrent pour quatre ans entre les mains des Allemands. Mais l'occupation de la ville n'avait plus alors qu'une importance secondaire car ils n'en purent jamais déboucher.  
Au cours de ce combat, le lieutenant de vaisseau Kirsch fut mortellement blessé à la tête par une mitrailleuse allemande alors qu'il menait sa compagnie au secours d'autres troupes.
  
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