QUENTEL Raymond, Louis, Marie
Naissance : 07/05/1916 à Plouézoch (Finistère)
Entré en service : 15/10/1936 Origine : Réserve
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe de réserve
Affectation : Bâtiment de ligne Dunkerque
Date : 06/07/1940 Age : 24 ans
Lieu : Mers-el-Kebir (Algérie)
Références : |
Acte de décès établi le 8 juillet 1940 à Oran. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Depuis l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940, la Flotte de l'Atlantique sous les ordres de l'amiral Gensoul était immobilisée dans les ports d'Algérie et la démobilisation des réservistes était commencée. Les bâtiments de ligne Dunkerque, portant la marque de l'amiral, et Strasbourg, les cuirassés Provence et Bretagne, six contre-torpilleurs ainsi que le transport d'aviation Commandant Teste étaient au mouillage de Mers-el-Kebir.
Le 3 juillet à l'aube, l'escadre britannique de l'amiral Somerville apparut au large de ce port. Sur l'ordre de Winston Churchill un ultimatum fut adressé à l'amiral français lui imposant de se joindre à cette force ou d'appareiller sous escorte britannique soit vers un port anglais, soit vers les Antilles ou les États-Unis. Si, dans un délai de six heures, il n'acceptait aucune de ces dispositions, ses bâtiments devaient être sabordés, faute de quoi ils seraient détruits.
Après avoir fait reporter l'instant d'expiration de l'ultimatum, l'amiral Gensoul refusa d'obtempérer car il ne croyait pas à la menace de destruction. A 16 h 56, au moment où il se déterminait à ordonner l'appareillage, les premières salves britanniques encadrèrent nos bâtiments qui commençaient leur manœuvre pour tenter de sortir l'un après l'autre dans l'ordre prévu. Dès son appareillage vers 17 heures, le Dunkerque fut atteint par des salves de 380. A 17 h 10, hors de combat, avec 175 morts, il s'échoua au fond de la rade.
Mais l'amirauté britannique estima que les avaries du bâtiment n'étaient pas suffisantes et le matin du 6 juillet, des appareils du porte-avions Ark Royal l'attaquèrent à nouveau. Deux torpilles l'atteignirent et firent exploser le patrouilleur Terre-Neuve accosté à tribord avec un chargement de grenades, ce qui entraîna la mort de 35 hommes dont l'enseigne de vaisseau Le Besque commandant de ce patrouilleur. Périrent également dans cette explosion le capitaine de corvette Pothier et les ingénieurs mécaniciens Quentel et Rousset qui se trouvaient sur la plage avant du Dunkerque après avoir organisé l'évacuation des hommes travaillant dans les fonds.
Grièvement blessé, l'enseigne de vaisseau Clerc décéda le 12 juillet des suites de ses blessures.
Citations & Décorations
Par ordre n°1760 FMF/3 du 9 septembre 1940, l'ingénieur mécanicien Quentel a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Officier d'un dévouement absolu. Au combat de Mers-el-Kebir le 3 juillet 1940 s'est distingué par son sang-froid et son énergie en toutes circonstances tant pour le sauvetage du personnel des machines latérales que pour tout ce qui lui a été demandé ultérieurement au cours du sauvetage du personnel des autres compartiments. Tué glorieusement à son poste au cours de l'attaque aérienne du 6 juillet."
Par décret du 24 juillet 1944 (JO du 1er août 1944), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur et a reçu la Croix de guerre avec palme.
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