PY Jean, Adrien
Naissance : 04/07/1918 à Paris (8e) (Seine)
Entré en service : 28/09/1939 Origine : École navale (EIM)
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe
Affectation : Contre-torpilleur Épervier Fonction : Service Sécurité
Date : 10/11/1942 Age : 24 ans
Lieu : Hôpital Baudens d'Oran (Algérie)
Références : |
Acte de décès n°5358 du registre de l'état civil d'Oran (Algérie) en date du 27 octobre 1943, transcrit sur le registre de l'état civil de Casablanca (Maroc) le 25 septembre 1947 |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Le 7 novembre 1942, le commandement de la Marine à Oran fut informé de l'approche d'une importante force navale britannique qui escortait des navires de transport et semblait prête à débarquer des troupes sur la côte. Effectivement, le 8 novembre vers 2 heures du matin, la BAN d'Arzew et une unité postée à l'ouest d'Oran signalèrent la mise à terre de troupes dans leurs secteurs. Tous les bâtiments disponibles déjà mis en alerte reçurent l'ordre d'appareiller.
En fin de carénage à Oran, le contre-torpilleur Épervier était encore indisponible, mais son artillerie participa à la destruction des deux corvettes HMS Hartland et Walney qui avaient franchi les passes vers 3 heures et tenté de débarquer dans le port les commandos américains qu'elles transportaient.
Le 9 novembre à 9 heures, ne disposant que de ses chaudières arrière, l'Épervier appareilla avec le Typhon handicapé par ses combats de la veille (voir fiches du CF de Féraudy et des LV Debourge et Hochstetter), leurs effectifs hâtivement complétés par ceux des sous-marins indisponibles.
À 10h20, le groupe rencontra le croiseur Aurora qui ouvrit le feu sur l'Épervier. Celui-ci riposta tandis que le Typhon attaquait un destroyer au canon. En évoluant à grande vitesse, les bâtiments français tendirent chacun un rideau de fumée mais ils ne parvinrent pas à se dissimuler complètement. Le tir de l'Aurora devint de plus en plus précis et à partir de 10 h 45, l'Épervier fut plusieurs fois touché : un obus creva le collecteur 1 de la machine avant qui s'arrêta, un deuxième éclata dans la coursive de l'équipage où se trouvait l'équipe de sécurité et il y fit de nombreuses victimes dont l'ingénieur mécanicien Py qui fut mortellement blessé; un troisième obus mit le feu à la machine arrière en crevant une soute à mazout. Désemparé, l'Épervier dériva jusqu'à la pointe de l'Aiguille où il s'échoua.
21 hommes de l'Épervier furent tués dans ce bref combat. L'ingénieur mécanicien Py décéda le lendemain à l'hôpital d'Oran.
Citations & Décorations
Par ordre n°1095 FMF3 du 27 novembre 1942, l'ingénieur mécanicien Py a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Au cours de l'attaque de l'Afrique du Nord le 8 novembre 1942 par des forces anglo-américaines très supérieures, a combattu jusqu'au sacrifice total, donnant à tous un magnifique exemple de courage et d'abnégation."
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