PUECH Henri, Maurice
Naissance : 28/06/1911 à Toulon (Var)
Entré en service : 01/10/1929 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Patrouilleur Sergent-Gouarne Fonction : Commandant
Date : 26/03/1943 Age : 31 ans
Lieu : Mer Méditerranée occidentale
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Casablanca le 12 juillet 1943 et transcrit à La Garde (Var) le 6 août 1945. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Patrouilleur Sergent-Gouarne : LV Puech, EV 1 Balanant, EV 1 Prat.
En 1939, la Marine ne disposait pas suffisamment d'unités aptes à assurer l'escorte des convois marchands. Pour combler cette lacune, des chalutiers de pêche furent réquisitionnés, d'autres achetés aux États-Unis et en Angleterre. Ces bâtiments furent armés en conséquence mais leur vitesse maximale de l'ordre de 10 nœuds et guère supérieure à celle des navires escortés, les rendait vulnérables et peu aptes à accomplir leurs missions dans des conditions satisfaisantes.
Après le ralliement des forces françaises aux alliés en novembre 1942 et jusqu'en 1944, année de la cession par les États-Unis d'une quarantaine d'escorteurs modernes, il fallut bien utiliser ces chalutiers. C'est la raison pour laquelle le chalutier de 1500 t Sergent-Gouarne, ex-Jacques Cartier, construit à La Rochelle en 1928 était encore en service en 1943.
Le 22 mars 1943, il appareilla de Gibraltar avec le La Grandière, la Boudeuse et la Sétoise escortant un convoi de quatre transports. Après une alerte ASM déclenchée le 23 et suivie de recherches infructueuses, le convoi entra à Oran. Le 24, le Sergent-Gouarne, trop lent, appareilla à 18 h 15 avant le convoi, pour renforcer l'escorte de celui-ci lorsqu'il se présenterait au lever du jour.
Le 26 mars au matin, la Sétoise rendit compte que le Sergent-Gouarne avait été torpillé vers minuit et qu'elle avait recueilli 14 survivants. Ceux-ci racontèrent que l'écouteur de quart avait bien signalé un bruit de torpille mais que le patrouilleur n'avait pu manœuvrer à temps. La torpille avait explosé dans la vaste cale à charbon où l'eau s'était engouffrée et le bâtiment avait coulé en moins d'une minute.
Seuls furent sauvés les hommes de quart sur la passerelle qui avaient pu surnager, accrochés aux caissons en bois de la timonerie. Ces hommes avaient crié au passage du La Grandière, mais en vain car le bruit de ses diesels couvrait leurs voix.
Le lieutenant de vaisseau Puech disparut dans le naufrage.
Citations & Décorations
Par décret du 17 décembre 1945 (JO du 16 janvier 1946), le lieutenant de vaisseau Puech a été nommé chevalier de la Légion d'honneur avec la citation suivante :
"Commandant du patrouilleur Sergent-Gouarne, avait su communiquer à tout son équipage l'esprit du devoir, le courage et l'abnégation qu'il possédait au plus haut degré, a toujours fait preuve, au cours de nombreuses missions d'escorte assurées dans des conditions difficiles, d'une ardeur combative et d'un allant remarquables. Torpillé le 26 mars 1943 par un sous-marin ennemi, s'est montré digne des plus pures traditions de la Marine française : a disparu avec son bâtiment."
Il a reçu la Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
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