MAY Roger, Jean
Naissance : 26/12/1916 à Rouceux (Vosges)
Entré en service : 19/04/1939 Origine : Réserve
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 3e classe
Affectation : Bâtiment de ligne Dunkerque Fonction : Contrôle des chaufferies
Date : 03/07/1940 Age : 23 ans
Lieu : Mers-el-Kebir (Algérie)
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Depuis l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940, la Flotte de l'Atlantique sous les ordres de l'amiral Gensoul était immobilisée dans les ports d'Algérie et la démobilisation des réservistes était commencée. Les bâtiments de ligne Dunkerque, portant la marque de l'amiral, et Strasbourg, les cuirassés Provence et Bretagne, six contre-torpilleurs ainsi que le transport d'aviation Commandant Teste étaient au mouillage de Mers-el-Kebir.
Le 3 juillet à l'aube, l'escadre britannique de l'amiral Somerville apparut au large de ce port. Sur l'ordre de Winston Churchill un ultimatum fut adressé à l'amiral français lui imposant de se joindre à cette force ou d'appareiller sous escorte britannique soit vers un port anglais, soit vers les Antilles ou les États-Unis. Si, dans un délai de six heures, il n'acceptait aucune de ces dispositions, ses bâtiments devaient être sabordés, faute de quoi ils seraient détruits.
Après avoir fait reporter l'instant d'expiration de l'ultimatum, l'amiral Gensoul refusa d'obtempérer car il ne croyait pas à la menace de destruction. A 16 h 56, au moment où il se déterminait à ordonner l'appareillage, les premières salves britanniques encadrèrent nos bâtiments qui commençaient leur manœuvre pour tenter de sortir l'un après l'autre dans l'ordre prévu. Dès son appareillage vers 17 heures, le Dunkerque fut atteint par des salves de 380. Un projectile pénétra dans la tourelle de 130 n° 3, provoquant un incendie de munitions, mettant hors service les aéroréfrigérants des machines latérales, et rendant irrespirable l'air des chaufferies. Un autre explosa dans la rue de chauffe n° 2, libérant la vapeur à haute température. Un troisième perfora la tourelle de 330 n° 2, faisant tomber sur les hommes le blindage du plafond qui les écrasa.
L'ingénieur mécanicien May fut tué à son poste de combat.
A 17 h 10, hors de combat, avec 175 morts, le Dunkerque s'échoua au fond de la rade.
Le 6 juillet, des appareils du porte-avions Ark Royal attaquèrent à nouveau le Dunkerque, causant la mort de 35 hommes.
Citations & Décorations
Par ordre n°1760 FMF/3 du 9 septembre 1940, l'ingénieur mécanicien May a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer ::
"Tué glorieusement à son poste au cours du combat de Mers-el-Kebir le 3 juillet 1940."
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