MANGOT Henry, Clément
Naissance : 16/11/1905 à Le Pradet (Var)
Entré en service : 30/09/1924 Origine : Équipages
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe
Affectation : Sous-marin Souffleur Fonction : Chef du service machines
Date : 25/06/1941 Age : 35 ans
Lieu : Rade de Beyrouth (Liban)
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de 1ère instance de Toulon le 17 septembre 1942 |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Sous-marin Souffleur : LV Lejay, LV Chambaraud, EV1 Le Floch, EV1 Morange, IM2 Mangot.
En 1941, dans l'espoir de priver les Britanniques de leurs ressources en pétrole en installant en Irak des forces susceptibles ensuite d'opérer leur jonction avec l'Afrika Korps, les Allemands y avaient fomenté une révolte. Le 3 mai, cédant à leur pression parce qu'il avait obtenu des concessions pour la France occupée, l'amiral Darlan autorisa la Luftwaffe à utiliser comme bases-relais des terrains de Syrie. Mais la révolte échoua et le 6 mai, les appareils allemands quittèrent le pays.
Le 8 juin, les Britanniques attaquèrent la Syrie. Le général De Gaulle, escomptant le ralliement de nos ressortissants à sa cause, avait obtenu la participation d'unités de la France Libre, parmi lesquelles le 1er Bataillon de fusiliers marins. Ces forces se heurtèrent, souvent en des combats fratricides, à la défense opposée par les troupes du général Dentz et la lutte prit fin par l'accord signé le 14 juillet par les belligérants. Mais auparavant, bien que renforcée par les chasseurs-bombardiers de la 4e Flottille, la Division navale du Levant que commandait l'amiral Gouton avait dû affronter au prix de lourdes pertes, une puissante force aéronavale britannique.
Ainsi depuis le 8 juin, les sous-marins Caïman, Souffleur et Marsouin de la 9e Division de sous-marins, patrouillèrent le long des côtes pour intercepter les bâtiments britanniques sur lesquels ils lancèrent trois fois sans succès.
Dans la nuit du 24 au 25, le Souffleur en surface près de Beyrouth faisait route pour recharger ses batteries, une ligne d'arbre débrayée. A l'aube, un veilleur signala quatre sillages de torpilles par bâbord. L'enseigne de vaisseau Morange, officier de quart, fit immédiatement mettre la barre toute à droite, mais le sous-marin ne put éviter l'une des torpilles : celle-ci explosa sous l'avant du kiosque et coupa en deux le sous-marin qui coula instantanément.
4 hommes qui se trouvaient sur la passerelle réussirent à atteindre la côte à la nage deux heures plus tard. Avec le Souffleur, qui venait d'être torpillé par le sous-marin HMS Parthan, 52 hommes disparurent.
Citations & Décorations
Par ordre n° 38 DNL du 16 décembre 1941, l'ingénieur mécanicien Mangot a reçu la citation suivante à l'ordre de la Division :
"Embarqué sur le sous-marin Souffleur a participé à de nombreuses opérations de guerre sur les côtes de Syrie, glorieusement disparu avec son bâtiment torpillé le 25 juin 1941 devant Beyrouth par un sous-marin ennemi."
Par décret du 24 juillet 1944 (JO du 1er août 1944), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
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