LIOT André, Jules, Désiré
Naissance : 10/09/1917 à Moon-sur-Elle (Manche)
Entré en service : 28/09/1938 Origine : École navale (EIM)
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 3e classe
Affectation : Cuirassé Bretagne Fonction : Service Machines
Date : 03/07/1940 Age : 22 ans
Lieu : Mers-el-Kebir (Algérie)
Références : |
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Toulon le 29 mai 1941. |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Depuis l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940, la Flotte de l'Atlantique sous les ordres de l'amiral Gensoul était immobilisée dans les ports d'Algérie et la démobilisation des réservistes était commencée. Les bâtiments de ligne Dunkerque, portant la marque de l'amiral, et Strasbourg, les cuirassés Provence et Bretagne, six contre-torpilleurs ainsi que le transport d'aviation Commandant Teste étaient au mouillage de Mers-el-Kebir.
Le 3 juillet à l'aube, l'escadre britannique de l'amiral Somerville apparut au large de ce port. Sur l'ordre de Winston Churchill un ultimatum fut adressé à l'amiral français lui imposant de se joindre à cette force ou d'appareiller sous escorte britannique soit vers un port anglais, soit vers les Antilles ou les États-Unis. Si, dans un délai de six heures, il n'acceptait aucune de ces dispositions, ses bâtiments devaient être sabordés, faute de quoi ils seraient détruits.
Après avoir fait reporter l'instant d'expiration de l'ultimatum, l'amiral Gensoul refusa d'obtempérer car il ne croyait pas à la menace de destruction. A 16 h 56, au moment où il se déterminait à ordonner l'appareillage, les premières salves britanniques encadrèrent nos bâtiments qui commençaient leur manœuvre pour tenter de sortir l'un après l'autre dans l'ordre prévu.
À partir de 16 h 59, sa dernière aussière larguée, la Bretagne fut atteinte par plusieurs projectiles de gros calibre qui explosèrent sur l'arrière, provoquant l'incendie de munitions et l'explosion de chaudières, déchirant le blindage sous la flottaison. Très vite la moitié du bâtiment fut en feu. Après avoir en vain tenté l'échouage, le commandant ordonna l'évacuation, mais à 17 h 09, en quelques secondes le cuirassé chavira brutalement à quelque cent mètres de la jetée, emprisonnant de nombreux hommes qui périrent dans la coque retournée, certains ayant encore donné signe de vie pendant deux jours
Sur les 1 270 hommes de la Bretagne, 1 012 moururent ou furent portés disparus.
Citations & Décorations
Par ordre n°1760 FMF/3 du 9 septembre 1940, l'ingénieur mécanicien Liot a reçu de l'Amiral de la Flotte, Secrétaire d'État à la Marine, commandant en chef des Forces maritimes françaises, la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Officier très ardent. A disparu glorieusement avec son bâtiment pendant l'engagement du 3 juillet 1940 à Mers-el-Kebir."
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