LE FRIANT Georges, Corentin, Marie
Naissance : 26/07/1910 à Douarnenez (Finistère)
Entré en service : 13/10/1927 Origine : Équipages
Informations relatives au décès
Grade : Officier de 2e classe des équipages
Affectation : Escadrille 7 B Fonction : Pilote et chef de bord du bombardier Martin 167 A3 n°58 codé 7B-4
Date : 28/06/1941 Age : 30 ans
Lieu : Région de Palmyre (Syrie)
Références : |
Acte de décès établi au ministère de la Marine le 23 octobre 1942 et transcrit à Ploaré (Finistère) le 9 novembre 1942.
(Les renseignements concernant les appareils de la 4 F abattus en Syrie ont été fournis à Tripoli le 28 juillet 1941 par l'ingénieur mécanicien Rullier.) |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès En juin 1941, les Forces britanniques et les Forces françaises libres pénétrèrent en Syrie, alors sous mandat français, pour empêcher l'utilisation éventuelle des aérodromes et des ports syriens par les Allemands et pour préserver leurs arrières dans leur lutte contre l'Afrika Korps de Rommel.
Ces forces se heurtèrent, souvent en des combats fratricides, à la défense opposée par les troupes du général Dentz. Si les forces terrestres étaient numériquement équilibrées, il n'en était pas de même des forces navales et aériennes pour lesquelles les attaquants disposaient d'un très net avantage.
Commencée le 8 juin, la lutte se termina le 12 juillet. De violents affrontements eurent lieu à terre et sur mer entre les forces françaises et britanniques, notamment à Palmyre qui résista jusqu'au 3 juillet. Avant de succomber, la garnison reçut l'appui des bombardiers quadriplaces Martin 167 A3 de la flottille 4F (escadrilles 6B et 7B) venus de la BAN Lartigue.
Ces appareils exécutèrent chaque jour 2 ou 3 missions contre l'escadre ou les troupes britanniques dans des conditions rendues périlleuses par l'importance de la DCA et la présence d'une chasse adverse très active. Sur les treize Martin engagés en Syrie, huit furent détruits par l'adversaire.
Le 28 juin vers 10 heures, deux groupes de trois Martin (6B-3, 6B-4 et 6B-6, 7B-4, 7B-5 et 7B-6) décollèrent en urgence de Madjaloun (Liban) sans protection de chasse pour attaquer des concentrations britanniques sur les deux cols qui dominent Palmyre et où résistait une petite garnison de légionnaires et de coloniaux. Après avoir largué leurs bombes sur leurs objectifs, ils furent rejoints par une vingtaine de chasseurs Curtiss P 40 Tomahawk australiens qui abattirent les six appareils, tuant six officiers et quatorze gradés. Il n'y eut que quatre rescapés.
En plus de l'OE2 Le Friant, l'équipage du 7B-4 comprenait le SM pilote Ceresuela et les QM radion volants Bourhis et Rolland. Tous les quatre sont décédés.
L'équipage du 7B-5 comprenait le LV Lainé (EN 1926) qui commandait la flottille 7 B, l'EV 1 Massicot (EN 1931) et les QM Libouban et Parmentier. Les deux derniers périrent avec leur appareil, mais les deux officiers, grièvement brûlés, furent recueillis par des bédouins er ramenés à Beyrouth le lendemain par le LV Ortolan.
L'équipage du 7B-6 comprenait le LV J. de Gail et le QM radio volant Thiot, tous deux décédés ainsi que le PM pilote Sarrotte et le SM mitrailleur Guéret qui purent sauter en parachute. Ils furent recueillis par des bédouins et remis aux Anglais.
Citations & Décorations
La 4e Flottille d'aviation composée des escadrilles 6 B et 7 B a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Formation d'élite de très haute valeur militaire et morale, animée du plus bel esprit de devoir et de sacrifice. Toujours prête à accomplir les missions les plus dures s'est partout engagée à fond, perdant au cours de la campagne les trois-quarts de ses effectifs. Sous les ordres du LV Ortolan, les débris de la 4e flottille, appareils 6B1, 6B2, 6B5, 7B2 ont continué jusqu'au dernier moment à combattre avec la même ardeur, la même abnégation et le même mépris du danger, achevant ainsi d'écrire l'une des plus belles pages de l'aviation maritime."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.
Par ordre n° 4172 FMF / 3 du 17 décembre 1941 (JO du 18 décembre 1941), l'officier des équipages Le Friant a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
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