MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  JOLET Henri, Martial

Naissance : 03/03/1903 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Entré en service : 15/05/1925
Origine : Réserve

  Informations relatives au décès

Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe
Affectation : Cuirassé Bretagne
Fonction : Service Machines
Date : 03/07/1940     Age : 37 ans
Lieu : Mers-el-Kebir (Algérie)

  Références :

Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Toulon le 2 octobre 1941 et transcrit sur le registre d'état civil de Marseille le 12 février 1942.


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

Depuis l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940, la Flotte de l'Atlantique sous les ordres de l'amiral Gensoul était immobilisée dans les ports d'Algérie et la démobilisation des réservistes était commencée. Les bâtiments de ligne Dunkerque, portant la marque de l'amiral, et Strasbourg, les cuirassés Provence et Bretagne, six contre-torpilleurs ainsi que le transport d'aviation Commandant Teste étaient au mouillage de Mers-el-Kebir.
Le 3 juillet à l'aube, l'escadre britannique de l'amiral Somerville apparut au large de ce port. Sur l'ordre de Winston Churchill un ultimatum fut adressé à l'amiral français lui imposant de se joindre à cette force ou d'appareiller sous escorte britannique soit vers un port anglais, soit vers les Antilles ou les États-Unis. Si, dans un délai de six heures, il n'acceptait aucune de ces dispositions, ses bâtiments devaient être sabordés, faute de quoi ils seraient détruits.
Après avoir fait reporter l'instant d'expiration de l'ultimatum, l'amiral Gensoul refusa d'obtempérer car il ne croyait pas à la menace de destruction. A 16 h 56, au moment où il se déterminait à ordonner l'appareillage, les premières salves britanniques encadrèrent nos bâtiments qui commençaient leur manœuvre pour tenter de sortir l'un après l'autre dans l'ordre prévu.
À partir de 16 h 59, sa dernière aussière larguée, la Bretagne fut atteinte par plusieurs projectiles de gros calibre qui explosèrent sur l'arrière, provoquant l'incendie de munitions et l'explosion de chaudières, déchirant le blindage sous la flottaison. Très vite la moitié du bâtiment fut en feu. Après avoir en vain tenté l'échouage, le commandant ordonna l'évacuation, mais à 17 h 09, en quelques secondes le cuirassé chavira brutalement à quelque cent mètres de la jetée, emprisonnant de nombreux hommes qui périrent dans la coque retournée, certains ayant encore donné signe de vie pendant deux jours
Sur les 1 270 hommes de la Bretagne, 1 012 moururent ou furent portés disparus.


  Citations & Décorations

Par ordre n°1760 FMF/3 du 9 septembre 1940, l'ingénieur mécanicien Jolet a reçu de l'Amiral de la Flotte, Secrétaire d'État à la Marine, commandant en chef des Forces maritimes françaises, la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"A fait preuve de belles qualités militaires et morales au cours de l'engagement du 3 juillet 1940 à Mers-el-Kebir. Disparu avec son bâtiment."

Par décret du 24 juillet 1944 (JO du 1er août 1944), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

           Avancement

15/11/1926    IM 3
15/11/1930    IM 2

        Brevets, Certificats

    Néant

        Commandements

    Néant

           Affectations

1925   Cuirassé d'escadre Voltaire    École des Élèves aspirants de réserve
1926   Cuirassé Lorraine   
   ---------------   
1939   Contre-torpilleur Tartu    Escadre de la Méditerranée
1940   Cuirassé Bretagne    Flotte de l\'Atlantique


Réf. SHM :  915/4


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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