DARLAN François, Jean, Louis, Xavier
Naissance : 07/08/0881 à Nérac (Lot-et-Garonne)
Entré en service : 01/10/1899 Origine : École navale
Informations relatives au décès
Grade : Amiral de la Flotte
Affectation : Haut commissariat du gouvernement en Afrique Fonction : Haut-commissaire en Afrique
Date : 24/12/1942 Age : 61 ans
Lieu : Hôpital Maillot d'Alger (Algérie)
Références : |
Acte de décès établi par la mairie d'Alger le 26 décembre 1942 sous le n°3385.
La mention "MORT POUR LA FRANCE" qui lui avait été décernée à sa mort fut supprimée du registre d'état civil de la mairie d'Alger à la suite de la lettre n°74444 BCMEC, adressée le 8 septembre 1947 au maire d'Alger par le ministre de la Marine du Gouvernement provisoire de la République :
"En application des dispositions du décret du 18 novembre 1939 relatif à la rectification administrative des actes de l'état civil dressés pendant la durée des hostilités, j'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir supprimer la mention "Mort pour la France" sur l'acte de décès de l'amiral Darlan établi en la mairie d'Alger le 26 décembre 1942 sous le numéro 3385, le décès en cause ne remplissant pas les conditions prévues par l'ordonnance n° 45-2717 du 2 novembre 1945 pour l'obtention de cette mention."
Signé : Jacquinot |
MORT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SON DEVOIR
Circonstances du décès Le 8 novembre 1942, lorsque les forces anglo-américaines débarquèrent en Afrique du Nord, l'amiral Darlan était à Alger où il était venu au chevet de son fils gravement malade.
Il fut surpris par ces opérations, car il croyait avoir convaincu son interlocuteur américain que si les Alliés retardaient cette intervention jusqu'en février 1943, ils bénéficieraient de la coopération de tous les Français d'outre-mer et qu'en outre la flotte de Toulon pourrait rallier Dakar.
Après les pertes désastreuses subies à Oran et à Casablanca par nos forces qui s'étaient opposées à ces débarquements en exécutant l'ordre de résister à toute agression, il ordonna le cessez-le-feu le 10 novembre, au nom du Gouvernement de Vichy qu'il représentait comme Haut-commissaire en Afrique, puis il négocia le ralliement de toutes les forces aux Alliés.
Après l'invasion de la zone libre par la Wehrmacht, il apprit le 27 novembre le sabordage de la flotte de Toulon dont il avait en vain invité le chef, l'amiral de Laborde, à la faire appareiller.
Le 24 décembre, dans son bureau du Haut commissariat, il fut mortellement blessé par un jeune du Corps franc d'Afrique. Celui-ci avait agi sous l'influence d'un groupe de résistants de diverses mouvances qui complotaient pour la destitution de l'amiral et qui, en lui remettant une arme, l'avaient convaincu de l'éliminer.
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