ABAZIOU Jean-Marie
Naissance : 11/09/1879 à Plounévez-Lochrist ( Finistère )
Entré en service : 03/07/1894 Origine : Équipages
Informations relatives au décès
Grade : Officier de 2e classe des équipages
Affectation : Bataillon des fusiliers marins, compagnie de mitrailleuses Fonction : Commandant la compagnie de mitrailleuses
Date : 29/09/1918 Age : 39 ans
Lieu : Moulin de Laffaux (Aisne)
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès En août 1918, la 10ème Armée avait pour mission de conquérir tout le Soissonnais, pays de "creutes", carrières à ciel ouvert aménagées par les Allemands pour leur défense et paraissant imprenables.
Issu de la Brigade dissoute en novembre 1915, le Bataillon des fusiliers marins comprenait quatre compagnies de fusiliers et une compagnie de mitrailleuses, soit un effectif de 1.100 hommes.
Au sein de la 29e Division, sous le commandement du CF Martel, il était associé au 3e Régiment d'infanterie. Le 8 septembre, les éléments d'attaque prirent position en première ligne dans la tranchée du Grapin, en face du plateau de Laffaux où se trouvait le moulin. La 2e compagnie (LV Valteau) était à gauche de la route nationale Soissons-Maubeuge qui traversait la tranchée, la 3e compagnie (LV Marrast) à droite. La 1ère compagnie était en réserve.
L'ordre d'attaque arriva le 14 septembre. En dix minutes, le plateau fut conquis et la tranchée "Fruty" atteinte. Mais cette attaque avait laissé un petit saillant dans notre ligne et il fut décidé de reprendre ce saillant en opérant par surprise. A l'heure dite, la section s'élança et atteignit son objectif mais l'ennemi, revenu de sa surprise, contre-attaqua. Malgré une résistance acharnée, il fallut battre en retraite.
Afin de ne pas rester sur cet échec, l'EV Péron désigna la section du premier maître Toul, gradé aguerri et renommé pour sa bravoure. Après une heure de combat à la grenade, l'ennemi fut bousculé et refoulé mais avec un lourd bilan.
Trois officiers moururent au cours de cette action: le lieutenant de vaisseau Marrast, ainsi que les enseignes de vaisseau Dubois et Le Breton. Deux autres (l'enseigne de vaisseau Le Grand et l'officier des équipages Abaziou) furent blessés et décédèrent dans les jours suivants. L'enseigne de vaisseau Péron, qui avait lui aussi été blessé le 14, continua le combat à la tête de sa compagnie où il fut tué le 29 septembre.
Citations & Décorations
Par décision parue au JO du 15 février 1919, l'officier des équipages Abaziou a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Officier des équipages bien qu'ayant été enseveli par un obus et fortement contusionné au cours de la progression du 14 septembre 1918, a repris de suite le commandement de son peloton, mis en batterie les mitrailleuses sous le feu de l'ennemi et contribué par son activité à la capture de nombreux prisonniers enfermés dans une creute."
Par décision parue au JO du 7 juin 1919, il a été inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier.
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