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BONIN René, Jean
Naissance : 01/10/1916 à Lambezellec (Finistère)
Entré en service : 01/10/1936
Origine : École navale (EIM)
Informations relatives au décès
Grade : Ingénieur mécanicien de 2e classe
Affectation : Sous-marin Actéon
Fonction : Chef du Service Machines
Date : 08/11/1942 Age : 26 ans
Lieu : Au large d'Oran (Algérie)
| Références : |
Jugement du 28 juin 1943 du tribunal de 1ère instance de Casablanca, transcrit au registre de l'état civil de Casablanca, puis à celui de Pierrefeu (Var). |
MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS
Circonstances du décès Sous-marin Actéon : CC Clavières, LV Castets, EV1 Carpentier, EV1 Lartigue, IM2 Bonin.
Le 7 novembre 1942, le commandement de la Marine à Oran fut informé de l'approche d'une importante force navale britannique qui escortait des navires de transport et semblait prête à débarquer des troupes sur la côte. Effectivement, le 8 novembre vers 2 heures du matin, la BAN d'Arzew et une unité postée à l'ouest d'Oran signalèrent la mise à terre de troupes dans leurs secteurs. Tous les bâtiments disponibles déjà mis en alerte reçurent l'ordre d'appareiller.
Ralenti dans sa manœuvre par l'arrivée dans le port des corvettes Hartland et Walney tentant d'y débarquer les commandos américains qu'elles transportaient et par les tirs de riposte que cette intrusion avait provoqués, l'Actéon franchit les passes vers 3 h 30 puis il fit route vers le secteur qui lui avait été assigné entre les méridiens d'Oran et du cap Falcon, afin d'attaquer les forces chargées d'appuyer le débarquement dans la baie des Andalouses.
Le sous-marin ne fut pas détecté par le premier écran de destroyers qui patrouillaient au large d'Oran mais après une longue plongée, il dut faire surface pour recharger ses batteries.
On peut lire dans le rapport du commandant du destroyer Wescott qui escortait le porte-avions Biter à 60 milles au nord-ouest d'Oran : "A 21 h 03, aperçu un sous-marin en surface à courte distance, j'augmente de vitesse et mets le cap sur le sous-marin, à 400 mètres il vire et plonge, lancé sur son avant 10 grenades; retourné à l'endroit de l'attaque à 21 h 11, j'observe masse compacte de bulles sur 70 mètres, contact asdic perdu."
Jusqu'à 2 heures du matin, le destroyer patrouilla en vain dans le secteur à la recherche d'autres indices. Ce sous-marin était probablement l'Actéon. Il n'y eut aucun survivant parmi les 65 hommes de son équipage.
Citations & Décorations
Le 10 décembre 1942, l'ingénieur mécanicien Bonin a été inscrit au tableau d'avancement pour le grade d'ingénieur mécanicien de 1ère classe et promu à titre posthume " ... pour faits de guerre."
Par ordre n° 359 Cab/0 du 17 décembre 1942, le sous-marin Actéon a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Glorieusement disparu sous les ordres du capitaine de corvette Clavières au cours de l'attaque anglo-américaine contre l'Afrique du Nord."
Par ordre 146 SC/2 du 9 juillet 1943, il a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Engagé à fond avec son bâtiment contre des forces ennemies très supérieures au cours des événements d'Afrique du nord, en novembre 1942. A fait preuve d'un total esprit de sacrifice. A glorieusement disparu en combattant."
Par décret du 24 juillet 1944 (JO du 1er août 1944), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur et a reçu la Croix de guerre.
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