MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  COMBEROUSSE Paul, Joannès

Naissance : 15/03/1893 à Montluçon (Allier)
Entré en service : 01/10/1912
Origine : École navale

  Informations relatives au décès

Grade : Enseigne de vaisseau de 2e classe
Affectation : Cuirassé d'escadre Bouvet
Fonction : Poste central d'artillerie
Date : 18/03/1915     Age : 22 ans
Lieu : Dardanelles

  Références :

Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de Toulon le 20 mars 1916.


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

Cuirassé Bouvet :
CV Rageot de La Touche, CF Autric, CF Cosmao-Dumanoir, MC Dumas, MP1 Henry, MP1 Mandin, MP2 Négro, MP2 Sassoulas, LV Boutroux, LV Legrand, LV Paquier, LV Saisset, LV Stutz, EV Aubert, EV2 Comberousse, EV2 Fayet, Asp. d'Aymar de Chateaurenard, Asp. Donneaud, Asp. Filhol, Asp. Piat-Desvial, Asp. Potier de Courcy, Com 1 Sarthe, Med 1 Duville, Med 2 Cahuzac.

En 1914, le cuirassé d'escadre Bouvet faisait partie de la division de l'amiral Guépratte, qui comprenait également les cuirassés Charlemagne, Gaulois et Suffren. Depuis le 11 août, il montait la garde aux Dardanelles car les cuirassés allemands Goeben et Breslau avaient trouvé refuge à Constantinople.
En mars 1915, une attaque alliée de grande envergure fut décidée pour détruire ces cuirassés et si possible la flotte turque, mettre à merci le gouvernement turc, et rejoindre la flotte russe de la mer Noire. Les navires français furent intégrés dans une force franco-britannique commandée par l'amiral anglais de Robeck.
Le 18 mars, l'amiral Guépratte reçut l'ordre d'attaquer les grands forts qui défendaient l'accès aux détroits. Sa division, renforcée par les cuirassés anglais Prince George et Swiftsure fut répartie en deux sections respectivement chargées d'attaquer la rive Nord (Gaulois, Charlemagne et Swiftsure) et la rive Sud (Bouvet, Suffren et Prince George).
Un violent duel d'artillerie s'instaura entre les cuirassés en ligne de file et les batteries de côte. Le Bouvet fut plusieurs fois touché: une tourelle de flanc fut immobilisée, un obus de gros calibre éclata sur le pont et un autre contre la cuirasse. Virant de bord pour rendre battantes ses tourelles tribord, il reprit son tir sur la batterie turque de Souan-Déré, puis il prit le poste du Suffren, lui aussi durement atteint. En trente minutes il écrasa les dix pièces turques.
Vers 14 heures, la division française se retirait pour faire place aux Anglais quand le Bouvet heurta une mine dérivante en face des forts turcs de Tchanak. Déchiré par la mine qui explosa à proximité d'une soute à munitions, le navire chavira et coula très rapidement. Sur un équipage de plus de 700 hommes, on ne recueillit que 75 survivants dont 5 officiers.


  Citations & Décorations

Par décision parue au JO du 27 août 1915, l'enseigne de vaisseau Comberousse a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"A assuré pendant tout le combat du 18 mars le service des transmissions au poste central dans de parfaites conditions malgré les continuels changements d'objectif au transport du tir d'un bord à l'autre sans cessation du feu. Est mort à son poste lorsque le bâtiment a chaviré."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.

Par décision parue au JO du 7 juin 1919, il a été inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier.

           Avancement

05/02/1915    EV
05/08/1914    Asp.

        Brevets, Certificats

    Néant

        Commandements

    Néant

           Affectations

     
1912-1914   Croiseur Duguay-Trouin    École navale / Brest
1915   Cuirassé d'escadre Bouvet    1ère Armée navale / Toulon


  Autres informations

La fin du Bouvet est décrite dans "L'histoire maritime de la 1ère guerre mondiale" de Paul Chack et J-J. Antier (Éditions France-Empire 1971) (Tome 2, 1ère partie, chapitre 4).


Réf. SHM :  28/2


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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