CAVELIER de CUVERVILLE Albert, Madeleine, Ludovic, Alphonse

Naissance : 02/11/1892 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)
Entré en service : 01/10/1911
Origine : École navale

  Informations relatives au décès

Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Entrepôt général aéronautique maritime d'Orly
Fonction : Copilote de l'hydravion Latham 47 n° 02
Date : 18/06/1928     Age : 35 ans
Lieu : Océan Arctique, entre l'archipel du Spitzberg et l'Île aux Ours

  MORT DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE SON DEVOIR

  Circonstances du décès

L'italien Umberto Nobile avait participé en 1926 à bord du dirigeable Norge à une première expédition conduite par Amundsen qui avait survolé le pôle Nord.
Rentré en Italie, Nobile fit construire un nouveau dirigeable, l'Italia, avec l'idée de déposer un homme au pôle Nord. Parti de Vatsö le 4 mai 1928, après diverses péripéties, le dirigeable arriva le 24 au-dessus du pôle dans des conditions météorologiques très mauvaises. Le 26, il était en perdition et lança un message de détresse. Puis il s'abattit et prit feu, perdant 7 hommes. Quinze jours plus tard, les neuf rescapés parvinrent à envoyer un deuxième message de détresse.
Saisissant l'occasion de témoigner son amitié à l'Italie, la France dépêcha un hydravion Latham 47commandé par le capitaine de corvette Guilbaud. Celui-ci arriva à Tromsö le 18 juin à 4 heures, et après une escale à Bergen où il avait embarqué Amundsen et le LV norvégien Lief Dietrichsen, pilote des régions arctiques et spécialiste du Grand Nord; il décolla de Tromsö à 16 heures.
L'hydravion disparut avec tous ses occupants (capitaine de corvette Guilbaud, lieutenants de vaisseau Cavelier de Cuverville et Dietrichsen, Amundsen, maître mécanicien volant pilote d'aviation Brazy, second-maître radio Valette). On put établir à l'aide de messages captés par un vapeur norvégien et reconstitués postérieurement, et à partir de débris découverts par la Durance, que l'appareil avait fait un atterrissage forcé à 18 h 45 dans les parages de l'île aux Ours et que ses occupants étaient morts trois ou quatre jours plus tard.
Huit des neuf rescapés de l'Italia furent finalement sauvés à la mi-juillet par le brise-glace soviétique Krassin. Nobile fut récupéré par un avion suédois qui avait réussi à se poser sur la banquise et mourut à Rome en 1978 à l'âge de 98 ans.

           Avancement

        Brevets, Certificats

        Commandements

           Affectations

  Autres informations

Le 22 juillet 1917, l'enseigne de vaisseau de Cuverville a reçu le témoignage officiel de satisfaction suivant :
"Grâce au sang-froid et à la valeur technique dont il a fait preuve lors d'un accident très grave détruisant en grande partie au cours d'un vol l'appareil T 16 qu'il pilotait, a su amerrir habilement et ramener son appareil au Centre."

Le 14 août 1918, il a reçu le témoignage officiel de satisfaction suivant :
"Excellent officier, pilote aviateur de premier ordre, a fait preuve de courage et d'endurance dans les recherches par mauvais temps d'un hydravion naufragé."

Le 18 août 1918, il a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Pilote aviateur d'une science approfondie. Officier d'élite, d'un allant et d'un entrain inlassables. A conduit brillamment sa section à l'attaque d'un sous-marin ennemi.
Plus de 500 heures de vol, pour la plupart en reconnaissance de guerre.
Trois attaques de sous-marins. Une citation à l'ordre de la Division."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme

Par décret du 25 août 1918, il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Le 8 juillet 1921, le lieutenant de vaisseau de Cuverville a reçu un témoignage officiel de satisfaction "...pour la fàçon remarquable dont a été mené à bien le raid San Stefano-Beyrouth."

Le 29 mars 1927, il a fait l'objet d'une proposition extraordinaire d'avancement au grade de capitaine de corvette

Une plaque scellée en face de la statue d'Amundsen à Tromsö et un monument érigé à Caudebec-en-Caux, commémorent le sacrifice de l'équipage du Latham.

Un flotteur et deux réservoirs d’essence de cet appareil, retrouvés par des pécheurs, sont conservés au Musée de l’Air et de l’Espace à Paris.

En 2009 la Marine Royale Norvégienne a entrepris de nouvelles recherches pour tenter de retrouver l’épave de l’hydravion. Ces recherches ont été conduites pendant deux semaines avec un robot sous-marin autonome équipé d’un sonar à ouverture synthétique, mais elles n’ont pas abouti.

Réf. SHM :  307/3

Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013