MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  SALIÈRES Raoul, Gustave

Naissance : 19/03/1876 à Paris (7e) (Seine)
Entré en service : 05/10/1894
Origine : École navale

  Informations relatives au décès

Grade : Enseigne de vaisseau de 1ère classe
Affectation : 2e Groupe d'autos-canons et autos-projecteurs
Fonction : Commandant de section
Date : 24/04/1915     Age : 39 ans
Lieu : Hôpital temporaire n° 12 de Verdun (Meuse)

  Références :

Registre des décès de l'hôpital temporaire n° 12 de Verdun en date du 24 avril 1915.


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

Dès le début de la guerre, la Marine avait fourni 45 projecteurs de 600 mm pour la défense du camp retranché de Paris. En septembre 1914, le danger était écarté, le général Galliéni, gouverneur militaire, décida que seulement 25 de ces projecteurs seraient affectés aux forts de Paris et que les vingt autres seraient installés sur des automobiles pour constituer des sections d'éclairage en vue de faciliter les tirs ou les reconnaissances d'infanterie.
En septembre, la Marine fournit également 76 canons de 37 mm à tir rapide destinés eux aussi à être embarqués sur des automobiles, ainsi que 25 voitures de ravitaillement en munitions. Ces équipements furent constitués en "groupes d'autos-canons" commandés par des lieutenants de vaisseau et comprenant six autos-canons et quatre autos-mitrailleuses, et en "sections d'autos-projecteurs".
Une section d'autos-projecteurs comprenait quatre autos-projecteurs (projecteur et groupe électrogène) et une voiture de ravitaillement. Son effectif était d'un officier, cinq officiers mariniers et dix quartiers maîtres ou matelots.
L'ensemble, armé par 60 officiers et 1200 hommes, constitua le 23 octobre 1914 une formation complètement indépendante, n'étant rattaché qu'administrativement au 1er régiment de canonniers marins. Il représentait une première ébauche d'un régiment de reconnaissance motorisé et fut armé par la Marine jusqu'à sa remise à l'armée de Terre en 1916.
Ces groupes étaient mis pour emploi aux ordre des différentes unités. C'est ainsi qu'en 1915, le 2e Groupe d'autos-canons, commandé par le lieutenant de vaisseau Barbière, fut rattaché au 1er Corps de cavalerie sur le front de Verdun.
L'enseigne de vaisseau Salières qui était responsable d'une section dans ce groupe, fut atteint d'une maladie et évacué le 14 avril 1915 vers l'hôpital temporaire n° 12 de Verdun où il décéda le 24 avril.

           Avancement

01/08/1896    Asp. 2
05/10/1897    Asp. 1
05/10/1899    EV 2
18/10/1902    EV 1

        Brevets, Certificats

    Néant

        Commandements

    Néant

           Affectations

1894-1896   Vaisseau Borda    École navale / Brest
1896-1897   Frégate Iphigénie    École d\'application des aspirants
1897-1898   Croiseur cuirassé Amiral-Charner    Division détachée au Levant
1898-1899   Cuirassé Jauréguiberry    Escadre de la Méditerranée / 2e Division
1899-1900   Croiseur cuirassé Amiral-Charner    Division navale d\'application de l\'école supérieure de la Marine
1900-1902   Cuirassé Masséna    Escadre du Nord / 1ère Division
1907   Défense fixe    Brest (période de réserve ?)
1912   Défense fixe    Brest (période de réserve ?)
1914-1915   2e Groupe d'autos-canons et autos-projecteurs    Verdun


  Autres informations

Par décision parue au JO du 29 mars 1915, l'enseigne de vaisseau Salières a été proposé pour la nomination au grade de lieutenant de vaisseau de réserve avec la citation suivante :
"Commande sur le front depuis quatre mois sa section d'auto-canons avec le plus grand entrain et le plus grand zèle."

Par décision parue au JO du 12 juin 1915, il a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Commandant une auto-canon envoyée en reconnaissance en plein jour sur une route découverte et battue par l'ennemi, s'est approché de la barricade allemande et a rapporté des renseignements très intéressants."

La 6e section d'autos-projecteurs a reçu la citation suivante :
"Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Goybet, s'est signalée par le dévouement absolu de son personnel, veillant chaque nuit depuis cinq mois et n'hésitant pas à porter ses projecteurs sur la première ligne à éclairer, sous les feux de mousqueterie les plus violents. A contribué à repousser plusieurs attaques de nuit menées contre nos positions."


Réf. SHM :  68/6


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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