MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  GOÜIN Jean, Joseph, Eugène

Naissance : 19/03/1881 à Paris (Seine)
Entré en service : 01/10/1899
Origine : École navale

  Informations relatives au décès

Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Brigade des fusiliers marins, 2e Régiment
Fonction : Commandant de compagnie
Date : 10/11/1914     Age : 33 ans
Lieu : Dixmude (Belgique)

  Références :

Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal civil de la Seine le 5 novembre 1920 sous la référence n°10611.

Voir le site internet de l'Espace traditions de l'École navale (http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_gouin_jean.htm)


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

La Brigade des fusiliers marins était composée de 2 régiments, soit en tout 6 bataillons, et d'une compagnie de mitrailleuses. En septembre 1914, après la bataille de la Marne, la ligne de front se stabilisa des Vosges à Soissons. Puis Allemands et Alliés s'élancèrent dans une "course à la mer" qui vit le déplacement de millions d'hommes. L'armée belge évacua le camp retranché d'Anvers et fit retraite vers l'Yser. A Gand, les troupes anglaises et les fusiliers marins résistèrent et retardèrent l'avance allemande en direction de Calais. Les 6 000 fusiliers marins, commandés par l'amiral Ronarc'h et les 5 000 hommes de la brigade belge du colonel Meiser tinrent la ligne de chemin de fer Nieuport-Dixmude et subirent l'assaut de trois corps d'armée allemands.
L'amiral Ronarc'h, à qui l'on avait demandé de tenir quatre jours, demeura cramponné à Dixmude du 16 octobre au 10 novembre dans la vase des marécages et sous les obus, afin de barrer la route de Dunkerque. En une seule nuit, les défenseurs, qui étaient 6 000 contre 45 000, résistèrent à quatorze attaques différentes. La brigade perdit les deux-tiers de son effectif et sa résistance restera l'un des plus brillants faits d'armes de la guerre.
Le 10 novembre, au cours d'une nouvelle attaque sur Dixmude, les Allemands commencèrent à s'infiltrer dans les rues. Les fusiliers marins contre-attaquèrent avec une énergie désespérée, mais ils furent peu à peu refoulés vers l'Yser. A la fin de l'après midi, l'amiral ordonna de faire sauter la minoterie, seul bâtiment de Dixmude encore debout, puis il donna l'ordre de la retraite. Il fit détruire les ponts derrière lui, et les décombres de la ville tombèrent pour quatre ans entre les mains des Allemands. Mais l'occupation de la ville n'avait plus alors qu'une importance secondaire car ils n'en purent jamais déboucher.
Le lieutenant de vaisseau Goüin fut blessé au cours de l'action et porté disparu.


  Citations & Décorations

Par décision parue au JO du 13 décembre 1914, le lieutenant de vaisseau Goüin a été inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier pour prendre rang du 9 novembre 1914 avec la citation suivante :
"Excellent officier. Malgré une blessure au pied, n'a pas voulu être évacué. A repris le commandement de sa compagnie avant d'être complètement rétabli, l'officier qui le remplaçait provisoirement ayant été blessé."

           Avancement

03/10/1912    LV
05/10/1902    Asp.
05/10/1904    EV

        Brevets, Certificats

    Néant

        Commandements

    Néant

           Affectations

1899   Vaisseau Borda    École navale / Brest
1902   Croiseur Duguay-Trouin    École d\'application des aspirants
1904   Cuirassé Saint-Louis    Escadre de la Méditerranée
1905   Croiseur Chasseloup-Laubat    Division navale de Terre-Neuve
1906   Croiseur Troude    Division navale de l\"Atlantique
1907   Aviso torpilleur Léger    Division navale d\'Algérie
1909   Croiseur Alger    Division navale d\'Extrême-Orient
1910   Service à terre    Rochefort
1911   Croiseur cuirassé Léon-Gambetta    1ère Escadre / Division légère
1914   Brigade des fusiliers marins    Front des Flandres


Réf. SHM :  41/1


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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