MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  LE BESQUE Jean, François

Naissance : 31/08/1906 à Damgan (Morbihan)
Entré en service : 13/10/1924
Origine : Marine marchande

  Informations relatives au décès

Grade : Enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve
Affectation : Patrouilleur Terre-Neuve
Fonction : Commandant
Date : 06/07/1940     Age : 33 ans
Lieu : Mers-el-Kebir (Algérie)


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

Depuis l'entrée en vigueur de l'Armistice le 25 juin 1940, la Flotte de l'Atlantique sous les ordres de l'amiral Gensoul était immobilisée dans les ports d'Algérie et la démobilisation des réservistes était commencée. Les bâtiments de ligne Dunkerque, portant la marque de l'amiral, et Strasbourg, les cuirassés Provence et Bretagne, six contre-torpilleurs ainsi que le transport d'aviation Commandant Teste étaient au mouillage de Mers-el-Kebir.
Le 3 juillet à l'aube, l'escadre britannique de l'amiral Somerville apparut au large de ce port. Sur l'ordre de Winston Churchill un ultimatum fut adressé à l'amiral français lui imposant de se joindre à cette force ou d'appareiller sous escorte britannique soit vers un port anglais, soit vers les Antilles ou les États-Unis. Si, dans un délai de six heures, il n'acceptait aucune de ces dispositions, ses bâtiments devaient être sabordés, faute de quoi ils seraient détruits.
Après avoir fait reporter l'instant d'expiration de l'ultimatum, l'amiral Gensoul refusa d'obtempérer car il ne croyait pas à la menace de destruction. A 16 h 56, au moment où il se déterminait à ordonner l'appareillage, les premières salves britanniques encadrèrent nos bâtiments qui commençaient leur manœuvre pour tenter de sortir l'un après l'autre dans l'ordre prévu. Dès son appareillage vers 17 heures, le Dunkerque fut atteint par des salves de 380. A 17 h 10, hors de combat, avec 175 morts, il s'échoua au fond de la rade.
Mais l'amirauté britannique estima que les avaries du bâtiment n'étaient pas suffisantes et le matin du 6 juillet, des appareils du porte-avions Ark Royal l'attaquèrent à nouveau. Deux torpilles l'atteignirent et firent exploser le patrouilleur Terre-Neuve accosté à tribord avec un chargement de grenades, ce qui entraîna la mort de 35 hommes dont l'enseigne de vaisseau Le Besque commandant de ce patrouilleur. Périrent également dans cette explosion le capitaine de corvette Pothier et les ingénieurs mécaniciens Quentel et Rousset qui se trouvaient sur la plage avant du Dunkerque après avoir organisé l'évacuation des hommes travaillant dans les fonds.
Grièvement blessé, l'enseigne de vaisseau Clerc décéda le 12 juillet des suites de ses blessures.


  Citations & Décorations

Par décret du 24 juillet 1944 (JO du 1er août 1944), l'enseigne de vaisseau Le Besque a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Le patrouilleur Terre-Neuve a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Le patrouilleur Terre-Neuve sous les ordres de l'enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve Le Besque a effectué un service intensif de patrouille depuis le début des hostilités, prenant part avec succès à la protection de nombreux convois. Disparu glorieusement le 6 juillet 1940 à Mers-el-Kebir au moment où, accosté au Dunkerque il tentait d'embarquer le personnel de ce bâtiment."

           Avancement

01/06/1926    EV 2 R
01/06/1930    EV 1 R

        Brevets, Certificats

    Néant

        Commandements

21/11/1939  Patrouilleur auxiliaire Terre-Neuve  (EV 1)

           Affectations

1924-1925   Cuirassé d'escadre Diderot    École des élèves officiers de réserve
1925   Cuirassé d'escadre Voltaire   
1925   3e Escadrille de sous-marins   
1925-1926   Cuirassé Bretagne   
   --------------------   
1939   Patrouilleur auxiliaire Terre-Neuve   


Réf. SHM :  912/3


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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