DUBOIS Jean, Albert

Naissance : 03/04/1889 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Entré en service : 31/10/1914
Origine : Marine marchande

  Informations relatives au décès

Grade : Enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve
Affectation : Bataillon des fusiliers marins, 1ère compagnie
Fonction : Lieutenant de compagnie
Date : 14/09/1918     Age : 29 ans
Lieu : Moulin de Laffaux (Aisne)

  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

En août 1918, la 10ème Armée avait pour mission de conquérir tout le Soissonnais, pays de "creutes", carrières à ciel ouvert aménagées par les Allemands pour leur défense et paraissant imprenables.
Issu de la Brigade dissoute en novembre 1915, le Bataillon des fusiliers marins comprenait quatre compagnies de fusiliers et une compagnie de mitrailleuses, soit un effectif de 1.100 hommes.
Au sein de la 29e Division, sous le commandement du CF Martel, il était associé au 3e Régiment d'infanterie. Le 8 septembre, les éléments d'attaque prirent position en première ligne dans la tranchée du Grapin, en face du plateau de Laffaux où se trouvait le moulin. La 2e compagnie (LV Valteau) était à gauche de la route nationale Soissons-Maubeuge qui traversait la tranchée, la 3e compagnie (LV Marrast) à droite. La 1ère compagnie était en réserve.
L'ordre d'attaque arriva le 14 septembre. En dix minutes, le plateau fut conquis et la tranchée "Fruty" atteinte. Mais cette attaque avait laissé un petit saillant dans notre ligne et il fut décidé de reprendre ce saillant en opérant par surprise. A l'heure dite, la section s'élança et atteignit son objectif mais l'ennemi, revenu de sa surprise, contre-attaqua. Malgré une résistance acharnée, il fallut battre en retraite.
Afin de ne pas rester sur cet échec, l'EV Péron désigna la section du premier maître Toul, gradé aguerri et renommé pour sa bravoure. Après une heure de combat à la grenade, l'ennemi fut bousculé et refoulé mais avec un lourd bilan.
Trois officiers moururent au cours de cette action: le lieutenant de vaisseau Marrast, ainsi que les enseignes de vaisseau Dubois et Le Breton. Deux autres (l'enseigne de vaisseau Le Grand et l'officier des équipages Abaziou) furent blessés et décédèrent dans les jours suivants. L'enseigne de vaisseau Péron, qui avait lui aussi été blessé le 14, continua le combat à la tête de sa compagnie où il fut tué le 29 septembre.

  Citations & Décorations

Par décision parue au JO du 15 février 1919, l'enseigne de vaisseau Dubois a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Brave entre tous les braves, ne pensant qu'à battre l'ennemi, l'enseigne de vaisseau Dubois enleva à l'assaut son peloton pendant les deux kilomètres que dura la progression et arriva sur la position conquise, un mousqueton à la main, visant un ennemi lorsqu'il reçut lui-même une balle dans la tête qui le renversa immédiatement. Ses hommes jurèrent de le venger."

           Avancement

        Brevets, Certificats

        Commandements

           Affectations

  Autres informations

En novembre 1915, l'enseigne de vaisseau Dubois a reçu la citation suivante à l'ordre de la Brigade :
"A la Brigade depuis le 13 juillet 1915. Excellent officier. Le 9 octobre, a assuré, sous un violent bombardement, la défense d'une position presque entièrement détruite par le feu de l'ennemi."

Par décret du 11 octobre 1917 (JO du 14 octobre 1917), il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour prendre rang du 2 septembre 1917 avec la citation suivante :
"Officier superbe, plein de bravoure et d'entrain. Le 16 août 1917, a lancé sa section à l'assaut d'une importante position ennemie avec une énergie et une impétuosité telles qu'en trente minutes il avait enlevé deux blockhaus, fait douze prisonniers, franchi deux canaux, conquis et organisé une tranchée entièrement bétonnée de 150 mètres de long. A fait par la suite treize nouveaux prisonniers et conquis une mitrailleuse."

Par décision du 12 août 1917 (JO du 16 novembre 1917), il a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Vrai type de guerrier, plein d'ardeur. Venu volontairement aux fusiliers marins où il a toujours fait preuve de la plus grande bravoure. Le 31 juillet 1917, à la tête de sa section, a fait quatorze prisonniers. Est resté ensuite trente six heures sous la pluie et le bombardement, dans un terrain inondé, sans abri, faisant l'admiration de ses hommes par sa résistance physique et son moral."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre.

Réf. SHM :  130/7, 2998/45

Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013