MÉMORIAL DES OFFICIERS DE MARINE

 

 

 

  FOLLIOT Albert, Julien, Émile, Antoine

Naissance : 13/06/1909 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Entré en service : 01/10/1928
Origine : École navale

  Informations relatives au décès

Grade : Lieutenant de vaisseau
Affectation : Flottille 1 F
Fonction : Commandant
Date : 08/11/1942     Age : 33 ans
Lieu : Au large de Port-Lyautey (Maroc)

  Références :

Compte-rendu d'enquête administrative à la suite d'une disparition non constatée, établi le 8 novembre 1942 par le commandant de la BAN Thiersville (Algérie).
Jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Rabat et transcrit sur les registres de l'état civil de Port-Lyautey le 20 août 1943. "MORT POUR LA FRANCE".


  MORT POUR LA FRANCE EN OPÉRATIONS

  Circonstances du décès

Le 8 novembre 1942, lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, la base d'aéronautique navale de Port-Lyautey constituait un objectif prioritaire pour les assaillants qui souhaitaient conquérir rapidement une base aérienne et éliminer les appareils susceptibles de s'opposer au débarquement.
A Port-Lyautey, la défense comprenait essentiellement les batteries de côte, les batteries antiaériennes, quelques éléments d'intervention immédiate, et surtout les flottilles de la BAN: la 1 F avec vingt-sept Dewoitine 520, et la 3 F qui comportait deux escadrilles , la 2 B et la 3 B équipées de Martin 167 F, en tout une douzaine d'appareils dont neuf étaient disponibles.
Les bombardiers décollèrent mais ils furent durement touchés par les SBD Dauntless et de F4F Wildcat des porte-avions Sangamon et Ranger.
Les chasseurs de la Flotille 1F décollèrent également pour plusieurs missions d'attaque mais le mitraillage du terrain par l'aviation américaine empêcha un décollage en bon ordre. Le lieutenant de vaisseau Folliot réussit pourtant à décoller aux commandes du Dewoitine 520 n° 164 codé 1F-1, avec deux autres appareils pilotés par des officiers mariniers, mais la confusion qui régnait dans le ciel empêcha les pilotes de le rejoindre à temps. Il conduisit des attaques contre des chasseurs américains et son appareil fut touché. Vers 9 h 20, l'un de ses pilotes l'aperçut et le rallia au-dessus de la couche de nuages qui régnait à cinq cents mètres. Il prononça alors une attaque contre cinq Avenger qui s'échappaient et ne fut plus revu. Il est probable que son appareil percuta la mer. Son corps ne fut pas retrouvé.


  Citations & Décorations

Par ordre n°1095 FMF/3 du 27 novembre 1942, le lieutenant de vaisseau Folliot a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Au cours de l'attaque de l'Afrique du Nord le 8 novembre 1942 par des forces anglo-américaines très supérieures, a combattu jusqu'au sacrifice total, donnant à tous un magnifique exemple de courage et d'abnégation."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.

           Avancement

01/10/1929    Asp.
01/10/1930    EV 2
01/10/1932    EV 1
16/01/1939    LV

        Brevets, Certificats

1932   Pilote d'aviation
1933   Brevet d'aéronautique
1934   Pilote de chasse

        Commandements

1938-1940  Escadrille AC2 (porte-avions Béarn)  (LV)
1942  1ère Flottille d'aviation (chasse)  (LV)

           Affectations

1928-1930   École navale    Brest (Laninon)
1930-1931   Croiseur Suffren    École d\'application des enseignes de vaisseau
1931-1932   Torpilleur Basque    1ère Escadre / Toulon
1932   Cours de pilotage (armée de l'Air)    École pratique d'aviation / Avord (Cher)
1932-1935   Base principale d'hydravions de Berre    Aéronautique 3e Région maritime
1935-1939   Escadrille AC 2 (commandant)    Porte avions Béarn / Brest
1939-1940   BAN Hyères    Aéronautique 3e Région maritime
1941   Groupe de chasse II / 7 (armée de l'Air)    Sidi-Ahmed (Tunisie)
1941-1942   1ère Flottille d'aviation (commandant)    Marine Algérie (Tafaraoui), puis Marine au Maroc (Port-Lyautey)


  Autres informations

Par décision ministérielle du 7 novembre 1932, l'enseigne de vaisseau Folliot a reçu un témoignage officiel de satisfaction "... pour s'être jeté à l'eau tout habillé pour se porter au secours d'un matelot en danger de se noyer."

Par décret du 1er janvier 1940, le lieutenant de vaisseau Folliot a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Par ordre n° 1197 FMF/3 du 24 mai 1940, il a reçu la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"A vaillamment pris part aux opérations en mer du Nord lors de l'invasion allemande en Belgique et en Hollande."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.

Par ordre n° 519 FMN/1 du 5 juin 1940, il a reçu de l'amiral commandant en chef les Forces maritimes du Nord la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Officier pilote d'un sang-froid et d'un courage admirables. Au cours d'un combat contre une puissante formation de bombardiers, s'est distingué par son adresse et son acharnement à renouveler ses attaques. A réussi à abattre vraisemblablement deux ennemis, avant de succomber sous les coups d'adversaires mieux armés et plus rapides. A sauté en parachute de son avion en flammes, après avoir effectué les manœuvres efficaces pour sauver son mitrailleur."

Par ordre n°1780 FMF/3 du 10 septembre 1940, l'escadrille AC2 a reçu de l'amiral de la Flotte commandant en chef des Forces maritimes françaises la citation suivante à l'ordre de l'armée de Mer :
"Magnifique formation de chasse navale, digne des plus belles traditions de la marine sous le commandement du LV Folliot, a réussi au cours des journées du 10 et du 11 mai 1940 grâce à son activité, son ardeur et son opiniâtreté, à protéger efficacement les opérations d'un convoi portant un chargement précieux. Attaquée par un ennemi très supérieur en nombre et en force, a su lui infliger de lourdes pertes et a pu accomplir sa mission jusqu'au bout."


Date de mise à jour de la fiche :  01/01/2013


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